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02/12/2008

Formation, la suite

Je suis toujours en formation « Modélisation des process » et tous ces processus après deux jours ça me pompe, je suis vidé ! Il faut dire que je passe d’abord à mon bureau le matin très tôt pour expédier les affaires courantes avant de repartir en formation. Sur la dizaine de stagiaires, la moitié sont des jeunes engagés par la boîte qui vend le logiciel et forme ses clients, nous ne sommes donc que cinq « extérieurs ». Hier matin l’animateur était en retard, ce matin on a eu droit à la panne de courant. C’est sournois la panne de courant, surtout quand on est en pleine séance de travaux pratiques, qu’on transpire devant l’écran depuis quarante minutes à créer des diagrammes dynamiques autant que mystérieux et que tout s’éteint d’un seul coup. A cet instant le bruit des cheveux se dressant sur les crânes fût étourdissant tout en étant esthétiquement joliment assorti au teint verdâtre du formateur. Allez savoir pourquoi, mais je venais juste d’avoir l’idée de sauvegarder mon œuvre car je sortais d’un long passage péniblement réussi et j’avais tutoyé de près la fausse manœuvre quelques secondes plus tôt. Pendant que nous filions en pause, les techniciens s’affairaient autour des ordinateurs qui renâclaient à redémarrer. Pendant de très longs instants nous envisageâmes une fin de stage mimée par l’animateur sans très bien imaginer ce que cela pourrait donner. Enfin l’Homme terrassa la Machine et les PC pressés de redémarrer s’exécutèrent. Si le bruit des cheveux qui se dressent est impressionnant, il ne vaut pas celui des yeux qui s’écarquillent pendant que les mâchoires s’affaissent, car lorsque mes collègues revinrent sur leur ouvrage et qu’ils virent la gueule de leurs diagrammes, les carrés, les cercles, les flèches et les liens, écroulés en vrac dans un coin de leur écran, ramenant leur travail à ce qui ressemblait à une compression de César, nous fûmes à deux doigts de la crise de nerfs. Sauf moi qui néanmoins ne pipa mot. L’animateur – un professionnel – trouva les mots justes pour nous remobiliser quand il constata que c’était l’heure d’aller déjeuner. Comme hier midi ce fût parfait, un peu mieux même puisque avec les cafés on nous servit des mignardises qui nous sucrèrent agréablement le gosier. Encore un jour à souffrir.