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12/06/2007

Plaisir de lire

J'aime la lecture tant au niveau de l'action que de l'objet, le livre. D'abord il y a le livre qui doit être sélectionné parmi une multitude de parutions qu'une vie d'homme ne suffirait pas à satisfaire. Je fais donc une première sélection à partir des critiques lues dans la presse et les magazines spécialisés ou à partir de références d'ouvrages cités dans des articles, des interviews, voire des émissions de télévision ou de radios etc. la liste des sources est elle aussi inépuisable. Sachant que je n'aurai pas le temps de lire tout ce qui est susceptible de m'intéresser, je dois faire un choix draconien. C'est sur un petit calepin de skaï noir que je note scrupuleusement les titres, auteurs et éditeurs des ouvrages sélectionnés, ainsi quand je dois me réapprovisionner en lectures je n'ai plus qu'à consulter le carnet précieux. Romans, essais ou autres sont tous logés à la même enseigne. Seuls, mon humeur, la saison, mon intérêt du moment, vont motiver ma priorité d'achat et de lecture. Heureusement que j'ai ma liste quand je vais en magasin, car sinon, devant les piles et les étagères pleines à craquer mon appétit s'affolerait et mon portemonnaie souffrirait, surtout que je ne suis pas du genre à acheter mes livres un par un, mais au contraire il me faut une réserve de livres à lire chez moi. Comme certains font des provisions de pâtes ou de sucre par crainte de la disette, moi j'aime savoir que quatre ou cinq livres attendent mon bon vouloir. Quand j'ai fait mes emplettes, le second plaisir c'est de constater que l'ouvrage est dans une belle collection, c'est à dire d'un format pratique qui se tient bien en main, que le papier est agréable au toucher, que la police et la mise en page assure une lecture aisée. Par exemple je n'aime pas les best-sellers de l'été, gros pavés lourds à manier ; je parle de l'objet, pas du contenu qui peut être excellent mais dans ce cas j'attendrai une réédition en poche. Parmi mes collections préférées je citerai, Les Cahiers Rouges chez Grasset ou encore L'Imaginaire chez Gallimard car non seulement les livres sont plaisants à toucher et à lire mais tous les ouvrages proposés sont de qualité. Bien entendu je ne peux pas oublier le nec plus ultra, la collection La Pléiade qui joue dans une autre dimension. Ici le livre devient luxe et référence indiscutable. Couverture en cuir souple gravée à l'or fin, la couleur de la reliure identifie les époques (le vert émeraude pour les écrivains du XIX siècle, le havane pour ceux du XXème siècle etc.), papier bible, deux signets en tissu, l'édition touche au sublime. Pourtant je tiens à préciser pour ceux qui n'en sont pas familier que le fameux rapport qualité/prix est excellent, car si un seul volume peut atteindre 40 ou 50 euros, il faut bien voir qu'il contient plusieurs textes (romans, essais, nouvelles etc.) complété de notes explicatives à foison, dossiers et études des œuvres. Une Pléiade est un petit trésor, dans tous les sens du terme, qui ne perd quasiment rien en valeur marchande (et certaines, épuisées, voient leurs cours monter) pour ceux qui seraient tentés de les revendre, contrairement aux bouquins classiques qui se bradent au poids quand on veut les refourguer. Un rayonnage de Pléiade me ravit autant que la vitrine d’une pâtisserie ou pour certaines une vitrine de chez Cartier. Vous le voyez, pour moi la lecture est un plaisir intellectuel autant que sensuel et quand enfin je me plonge dans mon bouquin, j’oublie tout et me régale d’une histoire, d’un style et même parfois des deux réunis pour un chef-d’œuvre.