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28/12/2008

Le plumeau

Tous les samedis matin la corvée du ménage resurgit, il faut bien en passer par là. Je vous ai déjà narré mon aversion pour l’aspirateur (tapez « aspirateur » dans le moteur de recherche) que je soupçonne d’être animé d’une âme démoniaque mais dont hélas ! il est difficile de se passer. Et la poussière sur les meubles ? Voilà des sujets rarement abordés dans les blogs où l’on préfère se répandre en questions existentielles sur l’atteinte de l’orgasme ou la perte de kilos superflus. Osons ! Osons ! Quel est le meilleur moyen et surtout le plus rapide pour essuyer la poussière ? Longtemps j’ai utilisé le chiffon à ménage standard, ce bout de tissu jaune et légèrement pelucheux vendu par des générations de droguistes ou autres magasins spécialisés pour « faire les poussières » comme disait ma grand-mère, une professionnelle dont je vous parlerai un jour. Plus jeune j’avais déjà tâté du plumeau à l’ancienne, ce manche terminé par un bouquet de plumes, dont le principal défaut était de déplacer les poussières plutôt que de les retirer et qui poussait la bêtise jusqu’à perdre ses plumes comme un vulgaire volatile. On le voit, le houssoir (oui, vous êtes sur un blog qui se veut cultivé) était plus un symbole de fonction qu’un outil performant. Avec les années le plumail s’est modernisé car vous le noterez, le progrès n’a pas encore éliminé définitivement la poussière, l’ustensile n’est plus en plumes (une grande victoire des amis des bêtes certainement) mais en matière électrostatique (une grande défaite des écologistes nous apprendra-t-on certainement un jour) qui retient la poussière. Car c’est là mesdames et messieurs où je voulais en venir, désormais le manche poilu ne repousse plus les particules résiduelles mais il les retient dans ses petits poils musclés et il ne reste plus qu’à le secouer à la fenêtre pour en faire profiter vos voisins. N’est-ce pas ce que le chiffon faisait déjà me répondront les esprits contradictoires ? Oui, dirais-je, mais en moins bien. Prenons le cas de ma bibliothèque ou discothèque, nids à poussières s’il en est, pour nettoyer les tranches supérieures des livres et CD coincés entre deux étagères, là où la main de l’homme a du mal à se frayer un passage, le manche fin se glisse aisément et rapidement, la corvée n’est plus qu’un souvenir, le ménage un jeu d’enfant. Geste aérien pour une tâche vulgaire, l’esthétisme allié au trivial. Alors, comme chantait Dutronc « L’essayer c’est l’adopter » et depuis que je me suis remis au plumeau ma vie a changé.