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19/04/2008

Cabourg

577352022.JPGMe revoici devant mon clavier, le teint rosi par le soleil et les quelques cheveux qui me restent encore en bataille du vent qui soufflait fort à Cabourg. Je vous avais abandonnés quelques jours pour une virée revigorante dans la célèbre station balnéaire du Calvados où j’aime assez prendre mes quartiers au printemps. Cette année tout m’a semblé plus beau, plus neuf. Villas et immeubles ont été ravalés ou retapés, Les jardins de la mairie sont plus aérés et un Office du Tourisme vient d’y pousser quant aux pelouses devant le casino elles servent d’écrin superbe aux tulipes mauves plantées en massifs, un décor royal pour le Grand Hôtel qui se dresse comme une meringue blanche et majestueuse face à la rue principale et dos à la mer. Cabourg est un grand « T » où la barre horizontale représente le bord de mer et la célèbre Promenade Marcel Proust, la barre verticale est l’avenue de la Mer , la rue commerçante où s’agglutinent les restaurants et autres boutiques, le Casino et le Grand Hôtel sont à l’intersection de ces deux barres. Toutes les rues et avenues convergent vers ces deux phares de la ville. Je viens toujours à cette époque, hors vacances scolaires, et ce qui est le plus frappant c’est que la moitié de la ville, si ce n’est plus, semble s’être absentée pour des activités plus intéressantes ailleurs ! Toutes les luxueuses villas à l’architecture légèrement tarabiscotée sont fermées, éventuellement une société de jardinage ou de travaux y effectue quelques aménagements en prévision d’une visite prochaine de leurs propriétaires, des immeubles entiers ont leurs volets baissés et dans les avenues tirées au cordeau, où les pelouses sont tondues ras, aucun piéton ni même voiture ne vient troubler la quiétude des lieux. Seule la plage et sa promenade ou encore la rue principale détonnent par une activité et une présence humaine. Pour le repos c’est l’endroit idéal, pour les promenades à pied au milieu de la chaussée, le nez en l’air à admirer les splendides demeures, c’est l’endroit parfait. Quand vous avez remonté l’avenue de la Mer , de la mairie jusqu’au Casino, vous avez tout vu du Cabourg actif. Reste le meilleur, la longue balade que vous ferez sur la Promenade Marcel Proust. Quand la marée est basse, la longue plage de sable prend ses aises et le vent permet aux chars à voile de filer au bord de la grève comme d’étranges insectes pressés ou aux cerfs-volants multicolores de se lancer dans des piqués ou des loopings risqués au grand plaisir du type au bout du fil qui s’escrime comme un malade pour maintenir en l’air son oiseau de papier. En fin de matinée ou de journée, le spectacle simple mais toujours magnifique des chevaux qui courent crinière au vent, les sabots au bord de l’écume qui tente de les lécher, vaut le voyage à Cabourg. Assis sur un banc de la Promenade , le soleil me chauffe le dos alors que le vent me fouette le visage, ma femme blottie à mes côtés, je regarde passer le futur vainqueur du Prix de Diane – qui sait ?- A cet instant tout est superbe, au loin à gauche Ouistreham, pas si loin à droite Houlgate, face à moi la mer immense où les bleus et les verts ne se mélangent pas et ces quadrupèdes élégants qui trottent indifférents aux mouettes ou à leurs admirateurs qui les lorgnent des salons aux grandes baies vitrées du Grand Hôtel. Il est certainement dix-sept heures, il est temps de regagner le centre ville pour une halte gourmande chez Dupont « avec un thé » maison fondée en 1912. Un chocolat chaud à l’ancienne avec une paire de madeleines font un goûter parfait, si vous voulez mon avis. Demain nous pousserons notre balade au-delà de la Promenade Proust , jusqu’à Port Guillaume dont la construction est désormais terminée, un ravissant petit village de maisonnettes aux teintes pastel et de jolis immeubles entourent le bassin du port de plaisance où s’entassent les bateaux dont les mats cliquètent sous le vent. Pour après-demain, inutile de se presser, nous nous réservons la visite de Dives s/mer avec le Village de Guillaume le Conquérant, où artisans et brocanteurs exposent leurs œuvres et puisque nous sommes ici, nous ne manquerons pas de déjeuner chez le Bougnat pour des agapes mémorables. Après avoir arpenté mille fois la Promenade , essayé le confort de chacun de ses bancs, bu quelques chocolats chauds, mangé quelques gaufres ou glaces, nous être gavé du vent et du paysage sans cesse renouvelé de la mer, nous constatons amers, que la semaine de vacances a filé bien vite et qu’il est temps de rentrer au bercail.