Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/04/2008

Poisson d'avril

Je pensais écrire une petite pochade afin de célébrer comme il se doit le 1 avril et puis quand je me suis retrouvé devant ma feuille Word vierge l’accablement s’est abattu sur mes épaules. « Pauvre vieux » ai-je pensé, mais qui se soucie encore de cette date de nos jours ? Quand j’étais gamin on s’appliquait à dessiner un beau poisson de taille raisonnable dans une feuille de papier, puis on le découpait soigneusement en ricanant par avance à la bonne blague qu’on se préparait à faire. Venait ensuite le moment le plus délicat et parfois le plus risqué, le but de la plaisanterie étant d’accrocher à son insu, ce poisson dans le dos d’une victime. Pour s’exercer on commençait par le suspendre au dos d’un camarade ou de ses parents, qui complaisants se prêtaient volontiers à ce rituel. Mais la bonne blague ne prenait réellement de saveur que lorsque la victime affichant un air sérieux ou imbu de sa personne, se promenait avec votre chef d’œuvre planté dans le dos ! C’est alors que votre exploit s’exposait aux yeux du monde ébahi ! Bien entendu ce genre de cible toute désignée ne pouvait que se trouver parmi les enseignants de notre école, d’où l’aspect risqué de l’opération. Vous voyez je vous parle d’un temps bien lointain où les professeurs ne craignaient que le ridicule d’un poisson dans le dos et non pas comme aujourd’hui parfois, un couteau dans le ventre. Autres temps, autres mœurs. A nos plaisanteries de gosses s’ajoutaient aussi les canulars faits par les radios et plus tard les télévisions, qui annonçaient les évènements les plus improbables. Vous m’avez compris, il fût un temps où l’on s’amusait d’un rien, un bout de papier, un crayon et une épingle à nourrice. Aujourd’hui on ne sait plus s’amuser, ou bien c’est complètement à côté de la plaque, comme une banderole dans les tribunes d’un stade de football.