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19/07/2009

Je ne travaille pas le dimanche

 Revoilà le travail du dimanche sur la sellette. Les députés ont donné un accord tiède, le Sénat et le Conseil Constitutionnel vont devoir se prononcer une bonne fois pour toutes et autoriser ou pas le travail le dimanche. Je dis franchement que je suis contre cette idée.

Ce n'est pas en ouvrant le dimanche que les commerçants feront plus de chiffre d'affaires, ce qui sera vendu ce jour là ne le sera pas un autre jour, les portemonnaies ne sont pas extensibles, aujourd'hui moins qu'hier. Je n'irai pas plus souvent faire des achats parce que les magasins seront ouverts un jour de plus.

Certains avancent que les gens qui travaillent n'ont pas le temps de faire leurs achats en semaine et que les magasins restant ouverts le dimanche ils auront plus de possibilités. Mais avec ce raisonnement on pourrait aussi se plaindre que les magasins ne soient pas ouverts la nuit, pour les gens qui travaillent tard ce serait plus pratique.   

On se plaint que la vie devient infernale avec ses rythmes effrénés, que les heures de travail nous bouffent notre temps libre, que nos vies privées, familiales en sont désorganisées, qu'on a moins de temps à consacrer aux enfants, ce n'est pas de travailler le dimanche qui va arranger les choses.  

Quant à l'argument selon lequel ce seront les volontaires qui travailleront ce jour-là il ne tient pas la route. Si les magasins sont ouverts le dimanche, tout le monde sans exception va trinquer. Le repos dominical aboli, toute la société va le ressentir. Les pauvres gosses qui ne voient presque plus leurs parents qui travaillent tous les deux n'avaient que le dimanche pour avoir une vie familiale normale, ce sera terminé. Finies les seules journées calmes de la semaine, les immeubles silencieux pour cause de grasses matinées. La qualité du silence quand je me réveille le matin, est différente selon que nous sommes dimanche ou un autre jour de la semaine. Les volontaires travaillant le dimanche vont nous pourrir la vie à tous en nous gâtant notre tranquillité ; agitation dans les escaliers d'immeubles quand ils partent au boulot, voitures dans les rues plus nombreuses etc. Par extension ces gens vont vouloir des transports en commun plus nombreux, des cafés et restaurants ouverts pour déjeuner le midi, et de fil en aiguille, avec le temps, la journée du dimanche va devenir une journée comme les autres.

Aujourd'hui il n'est question de travailler le dimanche que dans certaines zones, mais mettre le doigt dans l'engrenage est le plus sûr moyen d'y voir finir le bras. Il sera alors bien temps de pleurer sur cette journée perdue, sas de décompression indispensable pour tout le monde mais dont on ne semble pas percevoir l'utilité qui est primordiale.