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06/11/2009

Trop c’est trop !

Le tract était distribué hier devant les portes de ma boite dont je tairai le nom afin de respecter la clause déontologique qui me lie à mon employeur, ce qui explique le caviardage de la photo jointe comme preuve de mon propos. 

Quel était le motif de cette distribution ? Les conditions de travail dégradée, les horaires d'ouverture du magasin qui pourrissent la vie familiale de certains, la mise à la porte de Francis, que sais-je encore, tout était possible, les raisons de se plaindre étant toujours nombreuses. Les luttes syndicales souvent exemplaires et toujours nécessaires ont néanmoins le malheur de nous rappeler chaque fois que la vie au travail est un combat perpétuel. Pourtant cette fois-ci, avec ce tract nous entrons dans la comédie, le non-sens digne du Monty Python ou l'Ubuesque, bref sous la tristesse, la rigolade.

Le service Accueil-Encaissement, soit 82 personnes, s'était vu offrir une prime pour le mois d'août d'une trentaine d'euros. C'est toujours sympa de toucher trente euros de plus me direz-vous. Oui, oui, bien sûr, sauf que ma phrase étant mal tournée, je n'ai pas précisé que la trentaine d'euros était à répartir sur l'ensemble des 82 personnes, ce qui au final équivaut à 0,58 euro brut ! Quand mes braves collègues ont lu leur feuille de paye, que leurs yeux ont couru de « prime variable mensuelle » à la valeur 0,58 ils ont frisé l'apoplexie. Erreur d'impression, erreur de calcul, tout était possible, mais que nenni, c'était la vérité vraie. Arrivé là, déjà on peut rigoler, mais ce n'était pas terminé pour autant.

Dans un bel élan solidaire montrant leur esprit de sacrifice, mes collègues ont refusé cette prime sanctionnant - c'est le cas de le dire- leur activité aoûtienne. Ils ont décidé de rendre tout cet argent à la Direction. Las ! La directrice du magasin n'en a pas voulu par dépit et le service social non plus, car ce don sentait trop le souffre. Personne ne voulant de ce magot, il a fallu se résoudre à faire voter le C.E. pour qu'il accepte - mais de peu - cette magnifique contribution à l'Arbre de Noël 2009. Les - que dis-je- « le » petit enfant qui se goinfrera le paquet de bonbons acheté avec ces deniers de Judas ne saura jamais toutes les tractations qui ont permis à ce paquet d'aboutir entre ses mains.

Trop c'est trop ! Quand ce n'est pas assez.              

 

Tract.JPG