Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/02/2017

La vitre brisée

Ca s’est passé dans la soirée de mercredi mais c’est le lendemain matin que je l’ai constaté. Quittant mon appartement au dernier étage de l’immeuble, j’entendais une discussion bruyante en provenance du rez-de-chaussée amplifiée par l’écho de la cage d’escalier. Qu’est-ce qui pouvait autant agiter le voisinage à cette heure ?

J’ai vite compris l’émoi quand j’ai aperçu la porte d’entrée du bâtiment, la vitre supérieure était brisée et rafistolée à la hâte avec force scotch et papier d’emballage. Sur le palier, les habitants discutaient tant et plus et tous en même temps. La veille au soir, des « jeunes » auraient balancé un caillou dans la vitre, sans qu’on sache pourquoi, ni ce qu’ils visaient réellement.

Une voisine particulièrement énervée et parlant fort, criait au scandale, la pierre aurait pu frapper le carreau de sa fenêtre et la blesser, que faisait le syndicat des copropriétaires ? Nous n’étions plus en sécurité nulle part. Elle demandait à ce qu’on érige une clôture digne de ce nom autour de notre domaine pour en interdire l’entrée aux non résidents. Car bien entendu dans son raisonnement, le lanceur de caillou ne pouvait venir que de l’extérieur. Nous sommes plusieurs centaines d’habitants sur le domaine fait de nombreux bâtiments, mais seul un « étranger » venu de la commune voisine à la lisière de notre résidence pouvait avoir fait le coup.

Certains voisins tentaient de la calmer mais ses hurlements et ses affirmations péremptoires, mais non avérées à cette heure, couvraient nos paroles conciliatrices. Les uns après les autres, prenant un air contrit de circonstance, sommes partis en laissant la malheureuse geindre sur son sort.

Aucun argument sensé ne pourra la faire changer d’avis. D’ailleurs rien n’est plus logique désormais, des propriétaires voudraient une surveillance accrue du domaine surtout la nuit, mais d’un autre côté ils ne veulent pas en voir la trace dans le montant de leurs charges à payer… Et qu’on ne se méprenne pas, j’habite une ville particulièrement calme, et non une zone « à risque ». Le mur de Donald Trump n’est pas bien loin.

13:07 Publié dans Echos de ma vie | Tags : mur, trump, voisins | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |