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09/03/2008

The Black Crowes : Warpaint

1412759657.jpgTout n’est donc que prétexte pour me rappeler la fuite du temps ? Alors que j’enregistre dans ma base de données le nouvel album des Black Crowes (Oui, tous mes disques sont précisément répertoriés ainsi que mes livres d’ailleurs dans des fichiers Excel) je réalise que leur premier opus remonte à 1991 ! Dix-sept ans, pas moins ! Leurs deux premiers disques avaient laissé espérer voir l’émergence de nouveaux Rolling Stones Américains (période Exile On Main Street) puis ils s’égarèrent et leur dernier effort datait de 1999 avant que n’arrive ce Warpaint. Le guitariste Marc Ford est parti remplacé par Luther Dickinson qui ne fait pas figure de remplaçant mais assume au contraire de fort belles parties de guitares. Dès l’entame on comprend que les Black Crowes sont de retour avec Goodbye Daughters Of The Revolution, les guitares, le piano, la voix, tout est en place pour un bon rock américain flirtant avec le bordélique sans y tomber, la fameuse marque de fabrique du groupe. Superbe quand ils sont en forme, catastrophique quand ils ne le sont pas, mais c’est là l’essence du vrai rock’n roll. On enchaîne avec Walk Believer Walk toujours sur un bon rythme, puis Oh Josephine semble marquer le pas avec ses guitares mélodieuses qui se donnent la réplique sur chaque enceinte et Chris Robinson qui chante en souffrant, à moins qu’il ne souffre de chanter. Je passe sur Evergreen et c’est Wee Who See The Deep qui devrait faire un malheur sur scène avec ses duels de guitares et ce je ne sais quoi du Gimmie Shelter des Stones dans les intonations vocales. Alors que sur Wounded Bird, les accélérations vocales peuvent évoquer Aerosmith, ce sont les guitares qui occupent tout l’espace sonore. Avec God’s Got It (une reprise) nous sommes au fin fond de l’Amérique, un genre de blues/gospel arrangé en gros rock qui tache. La fin du disque approche, There’s Gold In Them Hills, voit le calme revenir, les guitares acoustiques prennent la vedette, une ballade à la Black Crowes , le son n’est pas trop léché, ici on ne fait pas dans le mièvre ou la chochotte même si Chris Robinson s’applique au chant. Le dernier titre, Whoa Mule débute comme un raga indien avec un harmonica basique puis se fond dans un folk-rock sympathique. Un bon disque des Black Crowes donc, et si tout recommençait comme en 1991 ? Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?