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30/07/2007

Iron Butterfly : In A Gadda Da Vida

c0aba7a48be3c67c7e7c7d574ef9451c.jpgIl y a des groupes qui sont célèbres parce qu’ils ont construit une œuvre, il en est qui n’ont fait qu’un seul morceau mémorable. Iron Butterfly est de ceux-là. En août 1968 le groupe originaire de la Côte Ouest des Etats-Unis sort un album à la pochette tartignolle, gris métallisé, contenant six titres. Cinq sur la face une – nous sommes à l’époque des disques en vinyle – et un seul sur la seconde. C’est cette seconde face qui va faire entrer Iron Butterfly au Panthéon de la rock music avec son titre mythique autant qu’ahurissant In A Gadda Da Vida qui dure 17mn10 !  En concert le groupe pouvait étendre la durée de ce morceau entre 25mn et 1h selon l’inspiration du jour. Quelques notes tranquilles de clavier, puis entrent la basse et la batterie qui plombent le riff devenu célèbre, arrive la guitare et enfin la voix sépulcrale du chanteur Doug Ingle qui tient aussi les claviers. Le rythme n’est pas endiablé, mais la section rythmique de plomb créé une ambiance hypnotique étayée par les nappes d’orgue du Vox Continental, quant à la voix du chanteur basse et profonde, elle rajoute un aspect mystérieux proche du shamanisme ou de la secte religieuse. Nous sommes en 1968, en plein psychédélisme, tout ce qui peut exploser l’esprit, ou du moins en repousser les limites de la perception est à son apogée. Pendant ce temps le disque tourne, la musique s’est faite plus légère, la basse de Lee Dorman s’est tue, à la batterie Ron Bushy accompagne délicatement le clavier, on semble s’être égaré ailleurs, le fil conducteur paraît perdu, mais à 12mn17 lentement, le thème musical revient très lentement, à peine suggéré, et à 12mn40 la montée chromatique explose et le riff d’enfer reprend avant de laisser la place à des improvisations dissonantes, à gauche un cri d’animal préhistorique ? Non, c’est la Mosrite du guitariste Erik Brann qui imite une scie à métaux ripant sur un tuyau, alors qu’à droite la scie enfin calmée, le clavier amorce une nouvelle reprise du thème aussitôt embrayé par la guitare, et c’est enfin la voix qui vous achève. Tous se la donne à fond, la guitare sur l’enceinte de gauche, le clavier à droite, la basse au centre et la batterie partout. Avec ce titre, Iron Butterfly a inventé le strip-tease musical, de longs passages pas vraiment intéressants, mais qui laissent présager l’explosion finale quand le fameux riff revient en force. Plus l’attente est longue, plus la délivrance est jouissive. Géant ! A ce point de ma chronique, je sais qu’il n’existe qu’une alternative, soit vous ne connaissez pas le disque et vous m’avez déjà zappé depuis longtemps, soit vous le connaissez (mais avouez que vous ne l’avez pas écouté depuis une éternité) et alors je sais, je suis certain, que vous n’avez qu’une idée, retrouver la galette enfouie au fond de votre discothèque et la glisser dare-dare dans le lecteur de CD avec le son à fond ! Sur le CD remasterisé ils ont rajouté la version live (extra longue) et la version single (extra courte) du coup je me passe les trois versions à la suite, plein pot, et c’est le pied ! Comme on disait à l’époque. « In A Gadda Da Vida honey, Don’t you know that I love you, In A Gadda Da Vida, baby, Don’t you know I’ll always be true ?”          

 

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