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12/01/2009

Penny Lane

Je suis sur mon vélo dans les rues d’Herblay, je retourne au collège après avoir déjeuner à la maison, il doit être entre 13h et 13h15 si mes souvenirs sont bons, nous sommes en 1967 au printemps. Je me rappelle très bien qu’il fait beau, que la nature reprend ses droits et que la sève remonte dans les tiges, j’ai quinze ans quel délicieux tourment maman. Je sifflote le Penny Lane des Beatles, le tube du moment. C’est à l’approche de la gare, rue Gaillon je crois bien, que je l’ai vue, elle était seule dans la rue mais même au cœur de la foule je ne l’aurais pas manquée. Je ne la vois que de dos puisqu’elle avance dans la même direction que moi, mais mon cœur ou je ne sais quoi en moi hoquette et m’oppresse tout en me mettant dans une joie inexplicable. La fille est quasi nue, du moins est-ce ma première impression, je n’en crois pas mes yeux. Quand je reprends mes esprits je vois surtout deux longues jambes nues et libres sous un petit popotin qui ondule délicieusement à peine dissimulé sous un bout d’étoffe ridiculement réduit. En ce jour mémorable je viens de voir la première minijupe de ma vie, cette nouvelle mode importée récemment de Londres et que nous devons à Mary Quant, qu’elle soit bénie entre toutes les femmes. Je dépasse lentement la fille tout en lui jetant un regard furtif, un Martien pourrait traverser la chaussée à cet instant je n’y prêterais pas attention. Ce jour-là je n’ai rien compris mais tout s’est éclairé en moi. Plus de quarante ans après le souvenir est toujours aussi vivace et Penny Lane reste l’une de mes préférées des Beatles !      

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