18/01/2009
Le balcon
Le matin je pars travailler alors que le jour n’est pas levé, le soir je rentre quand il se couche. Mon balcon n’est qu’une présence familière dans l’ombre ou la nuit auquel je n’avais pas prêté attention depuis plusieurs semaines, du moins depuis qu’il était enseveli sous les neiges. Quelle surprise, mauvaise, quand j’y ai jeté un œil ce week-end. Mon jardin n’est plus qu’un souvenir. Les jardinières sont des friches immondes où balancent au « vent mauvais » des lambeaux marronnasses qui jadis furent des géraniums lierre pimpants. La suspension fixée sur un mur de la loggia est toujours suspendue, dieu merci, mais ce qui tombe du pot n’a plus la grâce fleurie de cet été, les tiges sans teinte identifiable pourraient éventuellement se faire passer pour des vieux spaghettis ayant trop trempés dans un Viandox éventé. Toutes les plantes ou du moins ce qu’il en reste sont raides et sèches. Il ne fait pas bon avoir pris pension sur mon balcon, je ne suis pas un jardinier prévenant. Je n’ai même pas l’alibi de l’ignorance puisque j’ai vu ma femme bichonner le balcon de son appartement, rapprochant les balconnières de la porte vitrée pour que les plantes souffrent moins du froid, enrobant ses pots de toiles protégeant du vent glacial. Seul mon yucca paraît tenir le coup, les feuilles ternes certes mais toujours roide dans son bac. Dès qu’il fera sec il ne me restera plus qu’à nettoyer les jardinières et les rentrer en attendant le printemps. Quant à la suspension dont je ne me souviens plus du nom, l’hiver dernier semblait l’avoir condamnée mais quand les beaux jours revinrent elle ressuscita miraculeusement, espérons qu’il en sera de même cette fois.
13:42 Publié dans Echos de ma vie | Tags : balcon, géranium | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
Les commentaires sont fermés.