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12/02/2009

Le cri des mouettes

Au travail, il faut reconnaitre que je suis bien installé. Nous sommes dans un appartement parisien à peine reconverti où nous sommes seuls tous les quatre, dans l’immeuble occupé par des particuliers locataires ou propriétaires. Nous avons chacun notre bureau, mes trois collègues ont leurs fenêtres qui donnent sur la rue du Temple et moi je donne sur un toit encadré de hauts murs. La vue n’est pas terrible c’est vrai, mais je n’ai pas le soleil en été, d’où une relative fraicheur agréable et enviable. Moquette, moulures au plafond, une très belle cheminée encastrée dans le mur, bref le confort à l’ancienne. Je ne me vante pas de ce confort pour ne pas attiser les convoitises, mais je sais l’apprécier à sa juste valeur. Ce qui est le plus étonnant, quand ma fenêtre est ouverte, c’est d’entendre le cri des mouettes. La Seine qui coule au pied de l’Hôtel de Ville n’est qu’à deux pas, à vol d’oiseau bien entendu, et les gracieux volatiles blancs qui y résident se lancent parfois dans un bruyant survol du quartier. Devant mon ordinateur, le cri des oiseaux me rappelle les vacances, la mer et la Bretagne par exemple. J’ai l’impression d’être à Saint-Malo, au pied des remparts à l’intérieure de la citadelle, sans vue sur la mer proche. Du coup l’évocation du grand air marin ça me déclenche une petite faim, je me mangerais bien une petite part de kouign aman !

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