28/09/2009
Ma semaine télé du 21 au 27 septembre
Lundi je me branche sur ARTE et j'éloigne la zapette. Pour Le Grand Sommeil le célèbre film en noir et blanc d'Howard Hawks (1946) avec Humphrey Bogart et Lauren Bacall je ne veux pas être distrait. Je dois dire que Bogart surnommé Bogie est historiquement, l'un de mes premiers héros. Le clope, le chapeau mou et l'imper, ses lèvres qui bougent à peine quand il parle, toute la mythologie du film noir est incarnée dans ce film. Pourtant rien n'est très clair dans cette adaptation d'un roman de Raymond Chandler, ce que Lauren Bacall (Aaaah ! Lauren Bacall) admet dans son autobiographie Lauren Bacall par moi-même parue en 1978 « Un jour Bogie arriva sur le plateau et demanda à Howard : « Qui a poussé Taylor du haut de la jetée ? » Tout s'arrêta. Ni Howard ni personne d'autre ne savait. Taylor était le mystérieux chauffeur dans le film. C'était sa disparition à l'origine qui avait amené Marlowe (Bogie) sur l'affaire. Howard envoya un télégramme à Raymond Chandler pour lui poser la question. Il ne savait pas lui non plus. » Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse.
Mardi je ne pouvais, ni n'avais envie, de rater le dernier volet d'Apocalypse sur France2. Encore des images d'Histoire, la pipe façon Popeye du général MacArthur, les cadavres brûlés des époux Goebbels à côté des corps morts de leurs enfants, tués par leur mère, ou encore les irradiés d'Hiroshima. Le générique final dédiait cette série aux victimes de tous les totalitarismes.
Après les horreurs de la veille, mercredi j'avais besoin d'un programme plus calme, ça tombait bien France5 proposait Silence ça pousse ! Plantes et jardins, présentateurs souriants, programme court, absolument parfait. Le lendemain toujours sur la même chaîne, La grande librairie. Les bons écrivains ne sont pas obligatoirement les meilleurs invités dans ce genre d'émission, la preuve ce soir avec Marie NDiaye ou Trinh Xuan Thuan. Une courte escapade à New York avec Colum Mc Cann a redonné un peu de vigueur à la soirée.
Vendredi sur France2 la chaîne proposait dans sa série Contes et nouvelles du XIXème siècle, un téléfilm de Claude Chabrol adapté d'un roman d'Emile Gaboriau, Le petit vieux des Batignolles. Ce fut parfait, intrigue policière menée par le toujours excellent Pierre Arditi (l'inspecteur) secondé bien malgré lui par Manuel le Lièvre (le médecin). Une préfiguration de ce que sera plus tard Sherlock Holmes.
Samedi sur ARTE ce sont Les Tudor qui étalent leurs turpitudes. La Boleyn se rapproche un peu plus de son but, le cardinal Wolsey commence à perdre la main et Henri VIII (Jonathan Rhys-Meyer) doit faire fondre le cœur des midinettes quand il se met en colère et que ses beaux yeux humides de rage bouffent tout l'écran. La série continue à tenir ses promesses.
Enfin la semaine s'achève, comme toutes les semaines, avec dimanche soir sur France3 l'Inspecteur Barnaby. On ne change pas une équipe qui gagne. Pourtant la concurrence était rude, The sentinel sur France2 avec Michael Douglas, Comme une image sur ARTE avec le grand Jean-Pierre Bacri et Léon de Besson sur W9. Mais j'avais vu deux de ces films et me brancher sur l'un allait encore se terminer par une soirée zapping entre chaque film. Pour éviter cette attitude idiote, j'ai arrêté mon choix et posé la zapette hors de portée de main.
Une fois de plus je me suis posé la question, mais comment font ceux qui ont accès à plusieurs centaines de chaînes grâce au bouquet « ceci » ou « cela » ? Je me suis calmé en repensant à ce vieil adage « le plus est l'ennemi du bien ».
18:41 Publié dans Vu à la télé | Tags : arditi, tudor, barn, télévision, bogart, bacall | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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