27/01/2010
Le playboy, le cactus et moi
« Cinq cents millions de Chinois et moi et moi et moi » chantait Jacques Dutronc en 1966, aujourd'hui les Chinois sont 1,3 milliards ! Je m'en moque totalement car je ne vais pas vous parler de l'Empire du Milieu mais du meilleur de l'empire des yéyés. Jacques Dutronc plus connu désormais comme comédien, près d'une quarantaine de films à ce jour ! a été chanteur et il remonte sur scène pour une tournée française passée par le Zénith de Paris dont tout les médias ont déjà parlé.
Mon Dutronc à moi c'est celui qui illumina mes quatorze quinze ans, avec une poignée de 45 tours sortis entre 1966 et 1968. Après le chanteur m'intéressa moins, même si je prête toujours une oreille à ce qu'il peut faire. Un zigoto aux yeux bleus semblant toujours prêt à lâcher un calembour foireux ou se lancer dans une déconnade de gamin. Des textes en français qui nous sortaient de la mièvrerie de certains, sans tomber dans l'excès inverse de la chanson à texte prise de tête !
En 1966 donc, sortent deux 45 tours avec quatre titres. A cette époque - parenthèse pour les jeunots qui pourraient me lire - il y avait les albums en vinyle et les 45 tours avec quatre titres. Plus tard les 45 tours deviendront des singles avec deux titres. Le premier 45 tours aligne Et moi et moi et moi et J'ai mis un tigre dans ma guitare dont je n'ai pas souvenir aujourd'hui en Face A, alors que l'autre face proposait Mini-mini-mini et Les gens sont fous, les temps sont flous. Le second disque est admirable avec Les playboys - son hymne - et Sur une nappe de restaurant en face A et de l'autre côté On nous cache tout on nous dit rien et La fille du Père Noël un morceau épatant avec une ligne de basse hypnotique et ronflante et des paroles troublantes, la plus excitante des chansons de Dutronc et la moins datée.
En 1967 ce sont trois 45 tours qui nous régalent avec entre autres, sur l'un Les cactus entrés dans l'Histoire lorsque le président Pompidou y fit allusion lors d'une conférence de presse, sur l'autre J'aime les filles, délicieux refrain pour l'adolescent que j'étais et sur le troisième La publicité et Le plus difficile.
En 1968 je commence légèrement à décrocher, mais il y aura en mars le disque avec Il est cinq heures Paris s'éveille et Fais pas ci fais pas ça. Après je suis moins inconditionnel et l'époque change, après mars arrive mai et sa révolution et moi je plonge ad vitam æternam dans le rock 'n roll avec les Rolling Stones et tutti quanti.
Dans mon esprit Jacques Dutronc restera pour toujours un playboy avec un cactus dans son slip.
18:17 Publié dans Musique | Tags : jacques dutronc, playboy, cactus, chinois | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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