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17/11/2010

L’écureuil

Un ciel magnifique, un soleil éclatant et une température légèrement rafraîchie, ce mardi une balade en forêt s’imposait. Profitons tant qu’il en est encore temps de la belle saison pour emmagasiner du bon air dans nos poumons et des effets bénéfiques des rayons du soleil sur notre peau et notre mental, ce qui est pris n’est plus à prendre, quand l’hiver brouillasse sera là nous devrons vivre avec nos réserves.

Sac au dos, l’appareil photo à portée de main, je me suis engagé dans le parc de Marly afin d’atteindre la forêt. Les chaussures étanches n’autorisent pas tous les sentiers, la boue et les ornières m’imposent le trajet. Je suis ici en promenade, je ne viens pas pour crapahuter avec une bande de troufions, de plus j’avais en tête de profiter de la faune ailée très active en cette belle matinée de novembre.      

Dans les chemins couverts de feuilles mortes formant un doux tapis sous mes pieds, mes pas devenus silencieux taisent ma présence aux hôtes de ces bois. Buissons et arbres dévêtus de leurs feuillages pour la plupart, révèlent plus facilement la présence des oiseaux affairés à se goinfrer en prévision des jours maigres. Les mésanges en bandes actives, sautillant de branches en branches, sont nombreuses ce matin. Des bleues et des charbonnières, les unes dont la couleur dit tout, les autres en capuche noire et joues blanches. D’autres passereaux quasi invisibles, minuscules et en livrée automnale sautent du sol feuillu aux branchages nus, poussés par une urgence certaine, manger ou mourir. Haut dans les cieux passent des mouettes volant de la Seine au bassin du parc de Marly, ou l’inverse pourquoi pas, quand on est oiseau on est libre. Comment ignorer les habituelles pies et corneilles, criardes et bruyantes dans la défense de leur territoire, tandis que les pigeons d’une branche haute assistent indifférents et l’œil éteint à ces querelles de voisinage.

Je fais quelques photos, pas bien bonnes pour être honnête, afin d’épingler ces images dans mon bestiaire numérique. Alors que sur le chemin du retour je me prépare à ranger mon appareil dans mon sac, une silhouette fugace dans le contre-jour, sautant de branches en branches attire mon regard. Un mince corps souple avec une queue en panache à un bout, une tête aux oreilles pointues de l’autre, un écureuil vivait sa vie. L’écureuil gris tend à remplacer l’écureuil roux, résultat d’importations mal maîtrisées crois-je savoir. Mais là il s’agit bien d’un rouquin qui vient de s’immobiliser contre le tronc d’un arbre. Il m’a vu, certainement depuis longtemps, mais il a plus sûrement constaté que je l’avais vu moi aussi et tâche de le viser avec mon objectif. Il se terre, on n’est jamais trop prudent quand on croise le chemin d’un humain. Dans le viseur, grâce au zoom je croise son regard, nous nous jaugeons, ses petites oreilles pointues frémissent à peine, je shoote rapidement pour abréger son angoisse. Je m’éloigne et après quelques pas jette un regard en arrière, enfin seulement il réagit et reprend ses activité bondissantes.    

 

Ecureuil 1485.jpg   

 

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