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28/06/2011

La brocante

Dimanche, la brocante avait pris ses quartiers sur le boulevard, s’étalant au soleil entre la verdure du parc du Chenil et la pelouse artificielle du stade. Rendez-vous annuel que j’essaie de ne pas manquer, car j’aime bien fouiner dans ce fatras d’inutilités vendues comme des trésors inestimables mais qui, comme tous les trésors, n’ont de valeur que pour ceux qui les convoitent.

Il est toujours très instructif d’observer les gens, ici comme ailleurs, et d’en dégager des groupes. Bien entendu il y a les vendeurs et il y a les acheteurs éventuels qui forment les deux principales familles ; les vendeurs se répartissent eux-mêmes en particuliers ayant loué leur parcelle de trottoir pour vider leur grenier et cave de tout un bric-à-brac en espèrant faire d’une pierre deux coups s’ils en retirent quelques sous. Au milieu de ces stands se sont infiltrés aussi, des professionnels, non pas des antiquaires, mais des vendeurs comme on en trouve sur les marchés tentant de vous fourguer des râpes à carottes ou des DVD bradés.

Quant aux acheteurs, il y a des professionnels (dans ce camp aussi) qui viennent dès l’ouverture mais à des heures où je dors encore et ceux qui recherchent un type d’articles ou vêtement précis espérant tomber sur l’objet de leurs rêves. Mais la grande masse, ce sont les badauds dans mon genre venus là en lieu et place de la traditionnelle visite au marché du dimanche matin, pas vraiment pour acheter mais plutôt pour renifler l’ambiance, chopper des bribes de conversation comme on écoute aux portes et, si le hasard le veut, acheter une bricole.

Ici, la pêche est rarement bonne pour moi, ni disques ou livres mémorables dont on fait l’acquisition en salivant d’avance au plaisir qu’on en retirera, tout juste si aujourd’hui j’ai acheté deux bouquins, histoire de dire que je n’étais pas venu pour rien. Un instant j’ai failli me laisser tenter par une pâtisserie faite maison, vendue par une petite fille assise sur un pliant derrière sa table de camping d’où m’observaient des cornes de gazelle et autres douceurs sucrées orientales, mais les intoxications alimentaires récentes dont on a parlé beaucoup à la télévision, ont eu raison de ma gourmandise, j’ai retenu ma main glissant vers le porte-monnaie dans ma poche. Du coup ce geste manqué m’a mis en appétit, un coup d’œil à ma femme nous a mis d’accord, il était temps de songer à rentrer car le repas n’allait pas se préparer tout seul.      

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