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17/04/2012

Le pain de campagne (5)

Après l’émission Des paroles et des actes diffusée mercredi par France2, «Si ça continue, je vais voter Poutou» se serait amusé en coulisse le directeur de campagne d’Eva Joly Stéphane Sitbon, selon Le Monde. Ce n’est pas bien joli, joli comme attitude. Quand on sait que par ailleurs, Yves Cochet prend ses distances avec Eva Joly et n’assistera pas à son meeting final du 18 avril, on devine que l’après campagne va être l’occasion de règlements de comptes assassins chez les Verts. Recyclage écologique assuré. 

Lequel Poutou, en arrivant dans les coulisses de l’émission a jeté avec regret un regard vers les petits fours destinés aux invités « C’est con, j’ai déjà mangé ! » T’inquiète pas Philippe, il est préférable de rater les petits fours en coulisse que de se taper un gros bide à l’antenne.

Jean-Luc Mélanchon qui fait une formidable campagne, au coude à coude avec Marine Le Pen pour la troisième place sur le podium, ne s’attardera pas sur ce seul résultat, son rêve secret serait d’atteindre le score enviable et plus que symbolique de 17,89 % des voix. Une vraie révolution.

Dans une interview au journal Le Monde (13/04/2012) le philosophe et académicien Michel Serres déplore : « cette campagne présidentielle est une campagne de vieux pépés ! » Il est vrai que si DSK était là, on aurait peut-être eu de jeunes et belles pépées.

Dans le même canard, Marine Le Pen s’étonne « C’est quand même étrange que tout le monde se coalise contre un parti qui n’a pas de responsabilités dans la situation actuelle… » ce à quoi le journaliste répond « C’est peut-être parce que la société n’en veut pas… » Comme quoi, même l’évidence échappe aux politiques qui veulent nous gouverner. 

Tollé en Espagne, recadrage en Allemagne et embarras à Bruxelles, les réactions aux propos de Nicolas Sarkozy sur la menace que ferait peser une éventuelle victoire de François Hollande sur la France etla Zone Euro, ont incité le gouvernement à très vite faire marche arrière. Au moins, s’il y a une chose qui fonctionne parfaitement avec Sarkozy, c’est bien la marche arrière. Soyons juste, on ne peut pas lui retirer cela.

Avant-hier dimanche, le « classico » Sarko/Hollande se jouait à Paris et les supporters des deux s’étaient déplacés en foules. Match sans surprise qui s’est soldé par un résultat nul et sans qu’aucuns affrontements ou violences aient été signalés.

 

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