Ma semaine télé du 30 avril au 6 mai

Interview d’Anne Sinclair dans le Télé2semaines en cours : « - Qu’apportent les chaînes d’info dans une élection présidentielle ? – Elles sont l’une des révélations de 2012. Aucun candidat n’a fait de véritable campagne sur Internet comme Obama en 2008. En revanche, la télé a repris sa place et les chaînes d’info ont fait une percée très nette. Evidemment, quand il ne se passe rien, on mouline pour ne rien dire, mais c’est passionnant. C’est vivant, c’est ce qui ressemble le plus à la radio. » L’inventeur de la télévision doit se retourner dans sa tombe, tout ça pour ça ! Faire de votre télé une radio, quel progrès !  

 

Lundi sur ARTE, Maigret et l’affaire Saint-Fiacre, film de Jean Delannoy (1959) adapté d’un des meilleurs romans de Simenon. L’affiche est belle, Jean Gabin, Michel Auclair, Paul Frankeur etc. et le Noir&Blanc leur va si bien. Je me régale de bout en bout.

Mardi sur TF1 avec Dr House. Cuddy est-elle touchée par un cancer du rein, une batterie d’examens le diront mais durant l’attente quelle sera l’attitude de House ? Comique et dramatique alternent à égalité, résultat on reste indifférent devant ce qui aurait pu être un meilleur épisode. Toujours est-il que Cuddy guérit mais elle doit se rendre à l’évidence, House n’a pas encore compris « qu’aimer c’est accepter de souffrir ». Elle le quitte et lui replonge dans la consommation de codéine. 

Mercredi soir celui qui voulait regarder la télé sans voir le débat Sarkozy/Hollande pouvait aller se rhabiller. La France entière paraît-il n’avait d’yeux et d’oreilles que pour l’évènement qui s’est soldé par un nul, selon les observateurs objectifs. On a vu les milliards voler de la bouche de l’un à l’autre et les deux hommes se sont échangés des amabilités violentes comme rarement en telle occasion, à ce petit jeu François Hollande a fait montre d’une belle autorité. Pari gagné pour le socialiste. Pour ma part, j’étais couché bien avant l’épilogue. 

Vendredi c’est avec plaisir que je m’installe devant France2 pour un nouvel épisode de Boulevard du Palais. Intrigue basée sur la maltraitance enfants/parents et l’inverse, où s’illustre une paire de jeunes acteurs dotés d’une grosse présence à l’écran, de son côté Rovère (Jean-François Balmer) est à peu prêt en forme, il ne pique pas du nez dans son verre bafouillant ses réflexions existentielles. Téléfilm de bonne tenue, comme souvent pour ce programme. 

Dimanche soir 20h, les honnêtes gens qui ne sont pas allés dès 18h sur Internet attendent devant leur poste de télé que s’affiche le nom du vainqueur de l’élection présidentielle, sans surprise c’est François Hollande qui remporte la timbale. Aucunsuspense, aucune surprise, les sondages à l’unanimité donnaient le résultat depuis près de six mois ! J’écoute poliment les discours durant quelques instants puis je passe sur ARTE pour revoir le film d’Henri Verneuil (1961) Le président, judicieusement programmé ce soir. Jean Gabin, Bernard Blier et les autres, quels talents réunis pour ce film qui paraît indémodable, aujourd’hui plus encore. Les rondeurs discrètes de Hollande renvoyant vers celles de Blier, on pourrait aisément gloser sur cette concordance de silhouettes…     

Une semaine de télévision commencée avec Gabin pour se clore avec le même, et entre les deux évènements la naissance d’un nouveau président. Parfois la télé sait me séduire en faisant du neuf avec de l’ancien, diront les mauvais perdants !