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02/04/2013

Eric Clapton : Old Sock

130402 Eric Clapton - Old Sock_1.JPGDepuis près de cinquante ans et cet album de John Mayall, Blues Breakers, sorti en 1966, nous sommes légion à suivre la carrière d’Eric Clapton et acheter tous ses disques, quelque soit le groupe sous lequel il officie ou bien en solo comme depuis bien longtemps. Ce n’est donc pas maintenant que je vais m’arrêter d’empiler ses disques dans ma discothèque.

Une manière aimable pour dire que ses sorties discographiques n’ont plus l’impact de jadis, loin de là même. Du coup, j’avais noté la parution prévue de ce Old Sock dans mon agenda et je l’ai acheté machinalement quand il est arrivé dans le bac des marchands. N’en attendant rien, je ne pouvais pas être déçu quand je l’ai glissé dans le lecteur de CD.

Douze titres dont dix reprises. Further On Down The Road ouvre le bal sur un rythme reggae comme Clapton les affectionne, avec harmonica (Taj Mahal) et orgue. Angel suit, avec JJ Cale (guitare et chant) et une steel guitar, certainement un outtake de The Escondido Sessions (2006). The Folks Who Live On The Hill endort en beauté les petits enfants. Avec Gotta Get Over, le tempo s’emballe un peu, Chaka Khan prête sa voix à ce titre qui précéda la sortie du CD en single. Till Your Well Runs Dry écrit en son temps par Peter Tosh, revient vers le reggae sur les refrains mais n’est pas terrible. Invité de marque sur All Of Me, Paul McCartney à la contrebasse et au chant. On change carrément d’ambiance avec Born To Lose, Clapton est au dobro, un country & western déjà enregistré par Willie Nelson ou Johnny Cash. Le meilleur morceau de ce CD, la reprise de Gary Moore, Still Got The Blues, avec Steve Winwood à l’orgue et ce merveilleux écho léger sur la partie vocale qui lui donne une délicieuse profondeur, subtile, fin et superbe même si on peut contester les violons… Goodnight Irene, violon, banjo, accordéon, sympa. Your One And Only Man est bien d’Otis Redding mais en voici une version reggae avec un harmonica discret à la Stewie Wonder. Every Little Thing est assez lyrique et les filles d’Eric Clapton piaillent dans les chœurs, enfin le disque s’achève sur Our Love Is Here To Stay de Gershwin, la caution pour faire sérieux ? Piano et steel guitar. Le titre parfait avant d’aller se coucher.

Finalement le CD est bien moins mauvais que ce que je craignais, mieux que le Clapton sorti en 2010 en tout cas. Et ce qui saute aux oreilles dès la première écoute, c’est la voix de Clapton, il n’a jamais aussi bien chanté mais on ne peut que reprendre ce mot de Philippe Manœuvre « Et maintenant, pourrait-on se remettre à la guitare ? » Car enfin, pourquoi diable achète-t-on des CD d’Eric Clapton, si ce n’est pour l’écouter nous balancer des solos de guitare ? Et c’est en cela que le disque est frustrant, le son de la guitare est une merveille de délicatesse mais ses interventions sont trop courtes, des riffs plus que des solos.

On peut comprendre le musicien, à son âge et vu sa carrière, désormais il aspire certainement au repos. Il pond un album quand l’envie lui en prend, il joue les morceaux qu’il a aimé tout au long de sa vie, il en fait à sa tête quoi, ce qui nous donne ce ron-ron de Clapton…

 

 

 

07:00 Publié dans Musique | Tags : eric clapton, rock, blues | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | | |

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