Bonne nouvelle je suis de bon poil

Le soleil qui se pointe, les températures qui remontent, la nature qui revit et je retrouve la forme et un moral plus optimiste. Mise de côté toute la misère du monde, oubliées les informations mortifères des télés et radios, je profite du printemps quand il frappe à ma porte.

J’ai repris mes courses à travers le parc de Marly, en chemisette et casquette à visière, le sac au dos et l’appareil photo sur le ventre. Les zozios s’époumonent dans les arbres, épatés par l’évènement, les petites bestioles volantes bourdonnent dans l’air, bref tout le monde reprend possession de son terrain, prêt à rejouer la partie interrompue par l’hiver. L’heure est à la régénérescence et aux sorties de plein air.

Tout l’hiver j’avais apprécié de rester calfeutré chez moi, à lire ou surfer sur Internet, intellectuellement si je puis dire, j’étais comblé. Par contre, silencieusement mon corps en était venu à se lasser de la situation, réclamant du soleil qui fait plisser les yeux et bronzer la peau, avide de longues marches les jambes à l’air, il en avait marre de rester le cul dans un fauteuil. Que dire quand le corps réclame, sinon que la voix de la raison se fait entendre.

Du coup je me sens de bon poil, j’ai moins envie de râler – un peu moins disons, je regarde moins la télé et plus par la fenêtre, je m’occupe de mes jardinières, les feuilles qui poussent me plongent dans une béatitude niaise et j’ai une grosse envie d’aller voir ailleurs ce qui se passe. Tiens, si je pensais aux vacances ?