25/04/2013
La seringue, le café et l’ours
On dirait une chanson du groupe Malicorne, « La seringue, le café et l’ours », mais vous allez vite comprendre que cela n’a aucun rapport.
Matinales et machinales, certaines de nos actions ne prennent toute leur saveur que lorsque l’on ne les fait pas. C’est par le manque qu’on n’en mesure le poids. Une fois par an, à la même époque à peu près et pour la même raison, j’en prends conscience et m’en étonne comme si c’était la première fois.
La date fatidique approchait, il était l’heure d’aller faire ma prise de sang annuelle, contrôle technique préventif prescrit par mon garagiste, heu ? mon médecin voulais-je dire. Vous aviez rectifié de vous-même, bien entendu. L’ennuyeux avec ce type d’examen, c’est qu’il faut être à jeun, donc obligatoirement le matin et tant qu’à faire de bonne heure, donc à l’ouverture du laboratoire.
Tous les pompés se retrouvent devant la porte au même moment et ça bouscule au comptoir de l’accueil. J’écris « bouscule » mais ça sous-entendrait une véhémence qui n’a pas sa place ici, du moins à cette heure matinale ; nous dirons donc que ça s’agglutine devant la préposée, l’ordonnance et la carte Vitale à la main, chacun attendant son tour. D’un autre côté, ne vous imaginez pas une foule considérable, ici on fait des prises de sang on ne vend pas des billets pour voir jouer Barcelone contre le PSG ! Queue nenni (sic !). Mais pour moi, dès que nous sommes trois à patienter j’y vois une file d’attente sans fin.
M’extraire de ma couette pour atterrir ici directement, dur, dur. Car, c’est alors que je mesure l’ampleur de mon malaise, de mon mal être, de mon absence de matelas, je viens donner mon jus sans avoir eu le temps (l’autorisation, plutôt) de boire un jus. Or moi, je ne peux rien faire sans avoir pris mon café du matin. Sans être l’ours de la pub, je ne sais plus laquelle d’ailleurs, Ovomaltine ? allez savoir, sans mon bol de noir, je ne décoche pas un mot, j’ai le cerveau en pause et l’œil éteint, pas méchant donc, mais complètement amorphe. Par contre, dès que le bol est lampé, ça y est ça repart. Effet psychologique, très certainement, puisque l’effet se fait ressentir avant que le café ne soit parvenu jusqu’aux tréfonds de mon estomac.
Je ne bois qu’un seul café dans la journée, celui du petit-déjeuner, mais il m’est indispensable, qu’elle qu’en soit sa qualité. Après, mais seulement après l’avoir bu, peut-être envisagerais-je d’entonner la chanson de Malicorne…
07:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : seringue, sang, ours, café | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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