La bonne excuse

Je ne sais pas pourquoi, conscience professionnelle ou rupture du contrat de confiance entre nous, mais vous avoir laissés sans billet hier m’a turlupiné toute la journée. Que je fasse une pause le week-end c’est déjà arrivé et cela se reproduira certainement un de ces jours, mais un vendredi ?

Certes, la semaine de Noël autorise – je le pense du moins – des écarts et j’espère que vous y trouverez matière à m’excuser. Il est vrai que la fête, comme tous les évènements de ce type, entraîne des dommages collatéraux. Pour être précis, bonne bouffe et alcool incitent à la torpeur émolliente et pour peu que la météo y ajoute son grain de sel, ciel gris et pluvieux facilitant la sieste, mon quota d’énergie pour terminer l’année en a pris un sacré coup dans l’aile. Résultat, l’idée même d’allumer mon PC et de m’attabler devant mon traitement de texte était à deux doigts de me filer une poussée d’urticaire. C’eût-été ballot, si proche du prochain réveillon.

J’ai pesé le pour et le contre, comparé intérêts et inconvénients et de la douce tiédeur de mon esprit ramolli, j’ai rapporté la conviction intime, qu’une absence de billet ces temps-ci vous serait complètement indifférente, occupés vous-mêmes par mille choses plus importantes, comme déballage de vos cadeaux de Noël ou repos dans votre chalet au bord des pistes de ski par exemple.

Rassuré par ce constat, non seulement je n’ai plus pensé à ma fameuse absence d’hier mais j’ai même envisagé avec quiétude qu’elle pourrait bien se reproduire la semaine prochaine. La trêve de Noël c’est ça, ne pas être à son poste quand on devrait y être, sans que personne ne trouve à y redire.