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07/01/2014

Un évènement à ne pas manquer

Si sur le calendrier il est une date que je ne perds jamais de vue, c’est bien l’Epiphanie, promesse de goûteux instants. Les soldes de janvier m’indiffèrent, par contre je ne suis jamais le dernier à entrer chez mon boulanger pour acheter ma galette.

Les télés peuvent multiplier les reportages sur les multiples types de galettes vendues par nos artisans régionaux, briochée aux fruits confits ou bien fourrée aux pommes ou au chocolat, moi je ne connais que la galette à la frangipane. Hors cette recette nous avons certainement d’excellentes pâtisseries mais ce n’est pas ma vision de la galette des rois. Ce dimanche donc, au retour du marché, je suis passé chez mon boulanger pâtissier. Pour l’occasion, une grande table dans un coin du magasin, était recouverte de ces douceurs déclinées en plusieurs tailles, un peu comme les pizzas. Si mes yeux étaient attirés par le modèle familial - sachant que je suis seul à en manger, ma femme hélas… - j’ai dû me faire une raison et en rabattre sur mes prétentions.

Qu’importe ! Je suis ressorti avec mon sac en papier, lesté d’une galette dodue et vernissée avec deux couronnes en carton. Le poids au bout de mon bras en attestait, la frangipane n’était pas économisée, j’en salivais d’avance. Du repas dominical je ne me souviens pas, je n’avais que le dessert en tête, m’en régalant doublement car sachant que la galette serait trop grosse pour moi seul, j’en réserverais une part pour mon goûter aussi ! 

J’ai coupé le cercle en deux, la lame de mon couteau tranchant les frises artistiques décorant la merveille sucrée. Aucune résistance, parfait. Je trouve agaçant ces commerçants qui placent la fève au milieu de la pâte, au premier coup de couteau, le mystère est révélé, une partie du plaisir est gâché. La moitié réservée pour plus tard dans l’après-midi a réintégré son sac protecteur, son compte lui sera réglé en différé.

Pour faire ma chochotte, j’ai fait deux parts de la moitié prévue pour mon dessert. C’est plus délicat dans le geste de l’enfournement, l’effritement et les miettes tombent dans l’assiette plus gracieusement et j’en répands moins sur mon plastron. La découpe révèle la fève que j’écarte sur le bord de mon assiette, libre de croquer sans crainte je me lance. Crac ! La surprise du chef ! Une seconde fève dormait dans ma galette, qui plus est, côte à côte avec la première. Passé l’étonnement et constaté les non-dégâts dentaires, la fin de la partie s’est avérée sans surprise, j’ai tout mangé, je me suis régalé et je me suis contenu pour ne pas compromettre mon quatre-heures.

L’examen des fèves s’est pourtant révélé surprenant. Deux dans une même galette, ce n’est pas banal mais ce n’était pas tout. Notre artisan a l’habitude chaque année, de fourrer ses douceurs avec des fèves personnalisées, tous les ans une douzaine de petites faïences abordent un thème différent et sont siglées de l’année. La crise économique étant certainement passée par là aussi, mon boulanger s’est contenté cette fois de liquider ses vieux stocks, une fève était datée de 2002 et l’autre de 2013 ! 

Je suis curieux de savoir s’il en sera encore ainsi dans la prochaine. Bah, oui ! Je ne vais pas me contenter d’une seule galette par an…

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