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07/05/2014

Un air de Sherlock

Je ne sais pas si ce sont les séries policières regardées à la télévision ou bien les polars que je lis qui déteignent sur moi, mais je me suis découvert des talents à la hauteur de ceux de Sherlock Holmes. Sans blague.

Flash-back. Il y a quelques jours, ma femme me téléphone car elle ne retrouvait plus ses lunettes, pensant que je les avais peut-être avec moi. L’idée était ridicule bien sûr et elle en convenait mais ne voyant aucune autre possibilité, elle m’avait posé la question. Après lui avoir proposé plusieurs endroits où elle pouvait les avoir égarées, des plus probables aux moins évidents, comme : rangées dans leur étui tout simplement ou posées sur le réservoir d’eau des WC, il semblait bien que nous soyons devant un cas difficile.

Dans une situation de ce genre, Sherlock Holmes mon maître, me semble un recours parfait. N’oublions pas que j’étais à distance du lieu de la perte. D’abord ne pas s’affoler, primo ce ne sont que des lunettes, secundo ce ne sont pas les miennes. Sachant qu’elles n’avaient pu s’enfuir de l’appartement par leur seule volonté, ni disparaître d’un coup, une logique en parfait état de marche devait pouvoir résoudre ce problème simple mais néanmoins agaçant en ce début d’enquête.

Mes questions commencèrent à fuser avec pour résultat immédiat l’énervement certain de ma compagne qui voyait là un manque de considération pour ses facultés mentales. Et vous savez comme elles sont dans ces moments-là. Une fois franchi cet obstacle qui n’était pas le moindre, par des cajoleries éhontées – je l’avoue – mais nécessaires pour que je reprenne le cours de mes investigations, j’avançais mes questions avec une méthodologie digne d’un rabatteur lors d’une partie de chasse.

Quand avait-elle vu ses lunettes pour la dernière fois ? A quel endroit ? Les avait-elle utilisées pour faire telle ou telle chose dont je la sais coutumière ? L’interrogatoire précis se prolongea plusieurs minutes. Chacun cramponné à son téléphone tentait d’accélérer le dénouement, elle en parcourant son logement pour les dénicher, moi en mettant en branle mes petites cellules grises à l’instar d’un Hercule Poirot, cette fois. D’hypothèses en cogitations, la probabilité devint certitude quand j’assénais d’un ton définitif : « Tes lunettes sont sous le fauteuil dans la salle à manger ! » confirmé par un cri de joie lointain dans le bigophone.

Une fois de plus, la réflexion posée et calme, venait de triompher de l’agitation désordonnée et fébrile. Modeste sous les remerciements, j’eus une pensée émue pour mon vénérable maître sans qui…

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