Ma semaine télé du 19 au 25 mai

« Mon esprit bouillonnait. Pendant un long moment je suis resté assis à trembler, les yeux rouges à la lueur de la télévision tandis que des ombres bleues allaient et venaient en un tremblement maladroit. » Donna Tartt  Le Chardonneret

 

Lundi sur ARTE avec le film de Pedro Almodovar (2011), La piel que habito. Version moderne du docteur Frankenstein, avec un chirurgien esthétique (Antonio Bandera) ayant créé une peau synthétique et qui retient prisonnière chez lui une jeune femme. On retrouve tous les fantasmes habituels du cinéaste, la mère, les sexes interchangeables, le sang. Très bien filmé et recherche esthétique évidente. Un bon film.

Mardi sur TF1 pour Unforgettable. Ce soir les deux épisodes sont plutôt réussis, du moins pour cette série qui n’a rien d’extraordinaire mais se laisse regarder, semaine après semaine. Pourquoi pas ?

Mercredi sur TMC avec Hercule Poirot. L’épisode le dernier de la série et pour cause puisqu’il s’agissait de l’adaptation du roman d’Agatha Christie où elle fait mourir son fameux détective. Très émouvant de voir ce pauvre vieux, perclus de rhumatismes mais assez costaud encore pour faire fonctionner ses petites cellules grises et offrir une réponse post-mortem à l’énigme. Je me suis couché la larme à l’œil, mais avec la consolation de savoir qu’à la télé rien n’est jamais fini grâce aux rediffusions. Elles ont du bon parfois. 

Jeudi sur ARTE évidemment, pour Real humans. La série atteint des sommets, chaque semaine renouvelés. Je ne reviens pas sur la qualité des couleurs, la gestuelle des acteurs (une troupe de danseurs à la base) jouant les Hubots, nous entrons aussi dans le domaine des questions philosophiques et existentielles avec ces humains et ses robots mélangés, liant des rapports sentimentaux. Carrément fascinant !

Vendredi sur France pour Boulevard du Palais. Bonne pioche, ce soir l’épisode de cette série policière est très bon. Le scénario se tient avec un ancrage social dans le monde des grandes surfaces, les acteurs sont excellents, Jean-François Balmer (le flic) comme d’hab’ et même Anne Richard (la juge d’instruction) est au niveau… Très bonne soirée ! Il peut donc y avoir de bons épisodes de séries policières françaises ?

Samedi sportif. En fin d’après-midi sur France2, rugby avec la finale de coupe d’Europe Toulon/Saracens. L’équipe de la rade opère comme un boa constrictor, étouffant lentement son adversaire par sa puissance inexorable. Logiquement Toulon s’impose (23-6) avec deux superbes essais au compteur. A peine le temps de dîner et je suis sur TF1, cette fois pour du football et la finale de la Ligue des Champions, Real de Madrid/Atlético de Madrid. L’Atlético pensait avoir fait le match parfait, adversaire neutralisé et 1-0 au score, mais il fallait compter sur les arrêts de jeux, et dans les ultimes minutes, une tête de Ramos, banderille mortelle, envoie le Real en prolongations. Dès lors il n’y eut plus de match, l’Atlético exsangue n’en peut plus, les morts d’épuisement se trainent sur le terrain tandis que les morts de faim montrent enfin leurs crocs ; la partie se termine sur un carnage éprouvant, le Real l’emportant 4-1 face au valeureux mais malchanceux Atlético. De toute manière, ce soir il ne pouvait y avoir qu’un seul vainqueur, Madrid.

Dimanche soir, un peu de soirée électorale pour avoir les tendances. Les analyses attendront demain et les jours suivants. On n’a pas fini d’en reparler.

 

Une grosse semaine de télé, en quantité comme en qualité. Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas.