10/06/2014
Lendemains de D-Day
Les cérémonies de commémoration du débarquement en Normandie closes, nous pensions retourner vaquer à nos petites affaires quotidiennes. Mises de côté les émotions liées à la guerre, rangées les images de combats scénarisés, nous étions prêts à reprendre nos vies pépères.
Après la menace venue de la mer, c’est du ciel qu’est tombée la foudre dans la nuit de dimanche à lundi, et ce n’est pas une tournure poétique. Vers 22h30 puis minuit, la fureur s’est déchainée deux fois dans des hurlements dignes d’un film catastrophe. Le vent, la pluie, ont secoué les arbres et leurs habitants, chassant les pigeons et autres volatiles vers des abris plus fiables. Les éclairs et le fracas du tonnerre, comme des bombardements nocturnes confrontés aux tirs de la DCA faisaient trembler le bâtiment. Puis, succédant à ces escarmouches déjà sévères, des grêlons énormes sont tombés en mitraille serrée créant un vacarme épouvantable. Crépitement des impacts sur le toit de l’immeuble, heurts violents sur les volets, planqués sous mes couvertures, j’ai attendu longtemps que les combats cessent, finissant par m’endormir soûlé par ce tintamarre.
Au matin, feuilles et branches jonchent les allées de notre résidence, hachées par la grêle, mes géraniums ont soufferts mais ne sont que blessés et ma loggia garde les traces merdeuses de pigeons morts de peur venus s’y réfugier.
Cette année, pour les commémorations du D-Day, ils avaient sacrément bien fait les choses !
05:00 Publié dans Echos de ma vie | Tags : orages, d-day, grêle | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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