La flaque

Pour qu’un crime soit parfait, il ne faut pas qu’on puisse retrouver le cadavre. Dans mon cas il n’y a pas eu crime mais j’ai bien crû qu’on ne retrouverait pas mon corps. La canicule a manqué me tuer, j’ai eu chaud, j’ai eu très chaud.

J’ai tant sué que j’ai pensé voir mon corps se dissoudre et finir en flaque d’eau sur la moquette. Heureusement que les os ne transpirent pas, comme les piquets de la tente ils ont réussi à maintenir un minimum de toile en place pendant les intempéries. Certes le barnum accuse encore le coup mais le chapiteau n’est encore foutu.

L’été ne fait que commencer et déjà les premières embûches, même scénario pour le Tour de France. D’habitude les premières étapes ne sont pas réellement passionnantes, chacun prend ses marques et les seconds couteaux essaient de se faire remarquer avant que n’arrivent les choses sérieuses. Cette année, le Tour n’est parti que depuis samedi mais chaque jour il se passe des trucs de dingue, des chutes, des crevaisons, des abandons, des pertes de temps condamnant tous les espoirs de certains… Hé ben ! Que sera-ce quand viendra la montagne ? La marée de maillots colorés du départ risque fort de finir à Paris en une pauvre flaque…