02/03/2016
Le Revenant film d’Alejandro González Iñárritu
Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass (Leonardo DiCaprio) refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi.
Adaptation du (mauvais) roman éponyme de Michael Punke, tiré d’une histoire réelle, Alejandro González Iñárritu a réussi à réaliser un très bon film du genre western dans les neiges et la glace avec trappeurs et indiens. Dès les premières scènes on devine que le film va être dur et réaliste, le bruit de l’impact des flèches indiennes dans les corps des hommes blancs, ne laisse planer aucun doute. Tout le reste ne sera que souffrance, psychologique et physique. Glass va devoir tout endurer, les souvenirs de sa femme indienne morte, voir son propre fils tué par celui qui va l’abandonner quasi mort dans la neige ; quant à son retour dans le monde des vivants il sera semé d’embûches qu’un autre aurait trouvé infranchissables.
Dans des paysages grandioses un homme seul et à bout de forces va trouver les ressources nécessaires pour retrouver son assassin et le réalisateur ne mégote pas sur les moyens : l’attaque et le combat contre l’ours sont très impressionnants, l’éventration d’un cheval mort dans lequel Glass va se glisser à poil pour échapper à la tempête et à la mort de froid vaut le déplacement (un classique bien connu des Inuits qui eux le réalisent avec des phoques en cas d’extrême urgence) et la scène finale du règlement de compte, n’a rien à envier aux massacres des bébés phoques sur la banquise vus à la télévision.
Leonardo DiCaprio, barbu hirsute et sanguinolent, vêtu de peaux de bêtes, rampe, hurle, bégaie et en voit de toutes les couleurs. Ici, petite parenthèse : j’ai lu ici ou là, qu’on faisait grand cas d’une scène où il bouffe un foie de bison, réellement. Il paraît qu’il voulait donner plus de réalisme à la scène – c’est son droit le plus absolu, mais personnellement je ne vois pas ce que cela apporte au film ? D’abord parce que la séquence est très courte et secondement parce que si c’était truqué personne ne verrait la différence ! Etre acteur, c’est faire croire aux spectateurs que le faux est vrai, là est le vrai métier et le talent du comédien. Bouffer un foie cru de bison à l’écran relève du documentaire et non de la performance cinématographique. Leonardo DiCaprio méritait effectivement un Oscar pour son œuvre en général mais j’espère que ce n’est pas cette triperie qui lui a valu la distinction !
Un bon film, très rude et glaçant qui ne vous donnera pas envie d’un esquimau à la sortie…
The Revenant film d’Alejandro González Iñárritu – durée : 2h36mn – avec : Leonardo DiCaprio - Tom Hardy - Domhnall Gleeson
05:00 Publié dans Films | Tags : leonardo dicaprio | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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