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28/07/2008

Dernièrement lu

Homme qui tombe.jpgDon DeLillo : L’Homme qui tombe

Destins éclatés et chaotiques de quelques personnages marqués à tout jamais par les attentats du 11 septembre 2001 contre les Tours de New York. Je dois avouer que je n’ai pas su entrer dans le livre trop éclaté à mon goût, au début particulièrement, reflet des troubles physiques (quête des corps) et psychologiques (troubles de la mémoire) des héros de ce roman. Il aurait certainement fallu que je consacre de plus longues plages de lecture pour mieux m’immerger dans l’univers de l’écrivain alors que j’ai lu le bouquin par petits bouts, fractionnant un texte par lui-même déjà déstructuré. Quant à l’Homme qui tombe, il s’agit d’un artiste créant des performances en se jetant dans le vide, retenu par un simple harnais, pour styliser ces corps qui pour se sauver, se jetèrent des tours lors de l’attentat apocalyptique. Peut-être qu’en le relisant plus sérieusement j’en savourerais la moelle ?

« Si nous occupons le centre, c’est parce que vous nous y avez mis. Voilà votre vrai dilemme, dit-il. En dépit de tout, nous sommes toujours l’Amérique, et vous êtes toujours l’Europe. Vous allez voir nos films, vous lisez nos livres, vous écoutez notre musique, vous parlez notre langue. Comment pouvez-vous cesser de penser à nous ? Vous nous voyez et nous entendez tout le temps. Posez-vous la question. Il y a quoi, après l’Amérique ? Martin répondit avec calme, presque sans conviction, comme s’adressant à lui-même. Je ne connais plus cette Amérique-là. Je ne la reconnais pas, dit-il. Il y a un espace vide à l’endroit où était l’Amérique. »

Don DeLillo   L’Homme qui Tombe  Actes Sud

 

Dico France 2.jpgDenis Tillinac : Dictionnaire amoureux de la France

Dans la très intéressante collection des « Dictionnaires amoureux » éditée chez Plon, Denis Tillinac s’est coltiné à celui dédié à la France. Oscillant entre les angles culturels et les expériences personnelles, l’auteur nous livre sa vision de la France qu’il aime. De la gastronomie (lapalissade) au sport, de l’architecture des cathédrales et châteaux aux vies des écrivains et poètes, de la Nationale 7 à la brasserie Lipp, nous suivons l’auteur à travers tout le pays qu’il a sillonné de long en large, en train, solex, à pied ou voiture, détaillant de petits villages ou de grandes villes. L’auteur connaît son sujet sur le bout des doigts, trop parfois, car il nous renvoie alors à notre propre ignorance. Le bouquin ne tombe jamais dans le nationalisme ou le chauvinisme grâce au talent littéraire de l’auteur et les rares excès sont compensés par le recul et la douce nostalgie de l’ensemble. Un livre plaisant sans être indispensable mais qui se consulte facilement comme un dictionnaire (ce qu’il est) en lisant les mots-clés qui vous allèchent. Mes passages préférés sont à la lette P quand l’auteur aborde les mots Philo, Plaques minéralogiques, Pléiade, Presse quotidienne régionale etc. où j’y ai trouvé des thèmes qui me sont chers. Bien sûr le mot Vin apparaît comme mot-clé, dans un livre dédié à la France , on ne peut trouver cela étrange, mais il faut reconnaître que les vins sont néanmoins souvent cités tout au long des différents textes…

« Nos pauvres gouvernants misent à côté de la plaque en nous serinant qu’il faut penser à l’avenir plutôt qu’au passé. L’avenir, on s’en fout. D’ailleurs l’avenir ça n’existe pas. Tandis que, pour un Français, le passé sera toujours le temple d’un culte, public ou privé, et une maison de famille où les portraits d’ancêtres sortent de leur cadre et vaquent comme s’ils avaient toujours vingt ans. »

Denis Tillinac  Dictionnaire amoureux de la France   chez Plon