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21/03/2012

Le pain de campagne (1)

Au nom de l’électeur, du candidat, de la presse écrite, des télévisions et radios, donnez-nous notre pain quotidien de petites phrases et bons mots, pardonnez-nous notre mauvais esprit comme nous ne pardonnerons pas aux politiques de se foutrent de notre gueule, ne nous laissez pas succomber à la tentation d’envoyer balader toute cette clique et bénissez notre effort pour l’avoir fait partager à tous. Ainsi soit-il.

Telle sera la prière de cette mini-chronique hebdomadaire qui devrait nous accompagner jusqu’à la fin de l’élection présidentielle si la matière est là.

Nicolas Sarkozy sur France2 le 6 mars, confiait avoir mûri sa déclaration d’être candidat « Je n’y vais pas comme le lapin Duracell, allez, on y va ! » Bien vu, car depuis l’affaire du chaud lapin DSK toute référence à quelque lapin qui soit ne serait pas du meilleur effet. 

Lors d’une conférence de presse le 14 mars à Strasbourg, Eva Joly a déclaré « Si je ne fais pas cette campagne, qui parlera d’écologie, d’Europe, du nucléaire et du grand hamster d’Alsace ? » Il est certain que le hamster n’est au programme d’aucun autre candidat, et même si François Hollande en a les bajoues personne au PS ne s’est risqué à répondre à Eva sur ce point.

Lu dans Le Monde du 16 mars les propos d’un militant de Jean-Luc Mélanchon « Il ne prend pas les gens pour des bœufs. Il fait appel à l’intelligence de chacun plutôt qu’à une idéologie ». C’est peut-être aussi, hélas pour lui, pourquoi il n’atteindra pas le second tour ?

A défaut d’avenir dans la politique, les vaincus de l’élection présidentielle, grâce à leur bonne expérience de la vie des bêtes, pourront toujours postuler à un emploi de petit reporter pour le magazine de France3Trente millions d’amis. Il n’y a pas de sot métier.