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25/11/2007

Kermesse basse

abff4fa7f3334844a0b1a342822e0b05.jpgComme tous les ans, l’église Saint-Thibaut organisait pendant les deux jours du week-end sa Saint-Nicolas, une dizaine de jours en avance sur le calendrier. Saint-Thibaut est la seconde église de ma ville, la plus moderne par son architecture et l’originalité de son clocher cuivré étincelant au soleil. Nous ne sommes pas encore en décembre mais on veut déjà nous faire vivre à l’heure de la Nativité , les vitrines sont décorées, les rues des villes se parent de guirlandes lumineuses et de sapins géants, preuve que nos impôts locaux ne sont pas dilapidés. Comme chaque année, donc, ma promenade du dimanche matin m’a conduit vers l’église. Non pas vers la nef où se jouait la messe dominicale, mais vers la crypte où se déroulait une teuf d’enfer (Oups !). Tous les stands habituels étaient au rendez-vous, à la même place que les années passées. Deux mamies un peu plus usées à chaque échéance, vendent leurs confitures et cerises à l’eau de vie faites maison. Une dame en grande conversation avec des acheteuses potentielles propose des torchons brodés par ses gros doigts, sur une longue table s’amoncellent des vracs de livres où Jésus est bradé à l’égal d’un San Antonio. Certains se la jouent brocanteurs et étalent des vieilleries tous les ans refourguées en vain, bougeoirs en plastoc, napperons synthétiques, chapelets simplets. Petite bousculade à l’entrée de la seconde salle, deux dames retardataires tentent, gageure, de passer ensemble par l’encadrement de la porte, les bras chargés de pâtisseries tout juste sorties du four, quatre-quarts ou gâteau au yaourt, qui viendront enrichir la proposition d’encas sans lesquels il n’est de bonne fête réussie. Ca sent le catéchisme et les clubs du troisième âge, c’est délicieusement kitsch !