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02/11/2013

Le Boucanier

Mercredi soir, la petite bande s’est rendue à Poissy pour soutenir l’un des siens. Non pas à la Centrale pour épauler un copain tombé pour un délit, ni même à l’usine PSA pour étoffer un piquet de grève lors d’une soirée quête de solidarité/merguez grillées, mais plus modestement pour faire la claque lors d’une prestation scénique d’un ami cher.

Je ne sais pas si vous connaissez Le Boucanier, bateau restaurant proposant de la musique en live, mais si vous habitez dans le coin, n’hésitez pas à y aller, c’est une sacrément bonne adresse. Une péniche amarrée sur la Seine, faisant restaurant et salle de spectacle. Les mercredis, la soirée s’appelle « Menu crise & Bœuf », pour douze petits euros vous dînerez bien de trois plats (entrée/plat/dessert) si vous le souhaitez et à partir de 22h, des musiciens amateurs ou presque, viennent jouer quelques morceaux sur la vraiment toute petite scène.

Je passe sur les agapes et j’en viens au spectacle. A l’heure dite, Pierre le patron des lieux, un costaud sympathique et véritable homme orchestre, investit l’estrade et s’installe derrière le kit de batterie, devant lui un guitariste, un bassiste et un chanteur et one, two, three, c’est parti ! De Mary Had A Little Lamb (Stevie Ray Vaughan) à You Really Got Me (Kinks) en passant par Cocaïne (JJ Cale/Clapton) et autre Sweet Home Chicago, les musicos nous livrent une très belle entame de soirée. Le son est bon, la basse ronfle bien, le guitariste assure et les autres sont à la hauteur.

Les sets sont courts, car nombreux sont ceux qui veulent monter sur scène alors que la soirée doit s’arrêter vers minuit. A peine la dernière note du classique popularisé par les Blues Brothers s’est-elle éteinte, qu’une jeune fille italienne se juche sur un tabouret et nous balance trois titres dans sa langue en s’accompagnant à la guitare acoustique. Applaudissements de rigueur, personne n’est venu pour casser les artistes, au contraire. Entre les habitués, les musiciens qui attendent leur tour en buvant une bière et les amis venus les encourager, le public n’est qu’une famille, réunie ce soir pour l’amour de la musique.

Enfin déboule le fameux groupe On Line. Inutile d’aller feuilleter votre encyclopédie du rock en trois volumes, ils n’y sont pas. Pas encore ? Et de fameux, ils ne le sont que pour leurs amis (Moi ! Moi !). Pour l’instant ? L’un des guitaristes ayant quitté le groupe dernièrement – le lot de nombreuses formations et pas des moindres – montent sur scène ce soir, Philippe le batteur, Christophe l’autre guitariste, Alain le bassiste (Ouais ! Hourra ! Hourra ! Vous devinez qu’il s’agit de l’ami cher) et les deux chanteuses Angie et Manon. Les deux filles attaquent seules en acoustique, par le With Or Without You de U2 et déjà elles impressionnent le public par leurs vocaux, la brune à lunettes a une bonne technique et toutes deux une sacrée puissance. Le groupe au complet enchaîne avec un Come Together (Beatles) un peu chahuté par les musiciens auquel succèdera un assez beau Creep (Radiohead) avant de terminer par What’s Going On de Four Blondes. Indéniablement, les deux chanteuses sont l’atout maître de ce groupe, l’entraînant à leur suite et emballant le public. Pour l’avenir nous espérons un second guitariste pour étoffer le son et attendons que les hommes aux manches apportent une dynamique qui les haussent au niveau de leurs égéries féminines.

La soirée loin d’être terminée verra se succéder des groupes montés de bric et de broc pour l’occasion, parmi lesquels on notera un gamin de onze ans pas intimidé pour deux sous derrière sa batterie tandis que son père à la guitare nous balancera entre autres, un Sweet Home Alabama (Lynyrd Skynyrd) et un Take It To The Street (Doobies Brothers) avant que bien plus tard, un dernier bœuf n’aligne le Losing My Religion de Rem, le Kiss de Prince ou encore Across The Universe des Beatles.

De la musique de grand-père diront certains au vu des titres annoncés, et alors ? il y en avait dans la salle et sur scène. En tout cas une excellente soirée. Vous connaissez désormais l’adresse, on risque de s’y voir un de ces soirs…

 

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