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16/07/2011

La Grande Rue

En plein cœur de ce qu’on nomme aujourd’hui le Vieux Marly, c’est la rue principale qui descend assez fortement, de l’église Saint-Vigor (à peu près) jusqu’à l’entrée principale du Parc de Marly. En raison de sa déclivité, Louis XIV en son temps l’appelait « la montagne fort raide ».

Aujourd’hui ses principaux commerces sont des restaurants et cafés, répartis des deux côtés de la rue pavée qui devient piétonne le week-end.

Dès le Moyen-Âge des maisons se construisent, d’abord en bois puis avec le temps elles seront remplacées par des habitations faites de mœllons, de sable de la forêt et de graviers. A la fin du XVIIe siècle, presque toute la rue est bordée de maisons dont certaines sont couvertes de chaumes, d’autres plus bourgeoises, couvertes de tuiles avec écuries, étables, jardins et cours. Les documents de 1683 indiquent que les habitants sont vignerons, laboureurs, commerçants et artisans (meunier, tisserand, charron, fondeur de graisse etc.) mais on relève aussi, un contrôleur général, un chef d’office de la maison royale, et divers personnels du roi (un écuyer, un procureur, un valet de chambre, un chef de fruiterie etc.).

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Parmi les maisons remarquables de cette rue, au n°23 l’Hôtel de Mgr le Duc de Gesvres, gouverneur de Paris qui y habite en 1741. Il est possible que le comte d’Artois, second frère de Louis XVI l’ait louée avant de devenir Charles X. Les Dennebecq, grands menuisiers-ébénistes du roi louis XV y habitèrent ; Denis et Louis-François qui travaillaient à Marly pour Louis XV réalisèrent notamment au château, la menuiserie du Cabinet du Conseil, de la chambre du roi et des cabinets entresolés.

A noter le porche à mascaron. En architecture, un mascaron est un ornement représentant généralement une figure humaine parfois effrayante dont la fonction était, à l'origine, d'éloigner les mauvais esprits afin qu'ils ne pénètrent pas dans la demeure. Ils sont souvent apposés sur la clef de voûte des arcs des fenêtres ou des portes ou sur les linteaux.

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Au n°46 l’Hôtel de Toulouse, une des plus belles maisons de Marly. Construite au début du XVIIIe siècle, elle est habitée par Louis-Alexandre de Bourbon, fils naturel légitimé de Louis XIV et de Mme de Montespan, comte de Toulouse. Mais après une saisie pour dettes, il est obligé de quitter Marly pour Rambouillet après avoir vendu toutes ses terres au roi. L’hôtel appartient ensuite à Jean Devaisnes (1750-1803) collaborateur de Turgot, Conseiller d’Etat en 1800 qui y reçoit des célébrités littéraires et son ami Talleyrand. Sa veuve, Elizabeth Racine vend la maison en 1818 à Nicolas Baignières qui la modifie en partie puis en 1866 elle est rachetée par Alfred Van der Vliet ; la propriété restera dans cette famille jusqu’en 1975. Aujourd’hui converti en foyer pour handicapés mentaux adultes.  

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