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25/11/2009

Graham Parker

C'est un article récent dans un magazine spécialisé qui m'a rappelé qu'un trésor dormait sur l'une des étagères du meuble de rangement de mes CD. Ce n'est pas que je l'avais oublié complètement mais la problématique est toujours la même, les journées ne sont pas assez longues, j'achète de nouveaux disques et je n'ai plus assez de temps pour écouter les anciens, les mois passent, les années itou et puis un jour, cet article vous replonge en l'année 1976.

L'année 1976 c'est par exemple, l'époque du premier disque de Blondie, de Eddie & the Hot Rods, ou de Patti Smith, mais aujourd'hui je veux parler de Graham Parker. Il est possible que vous ne connaissiez pas cet artiste, si vous n'étiez pas plongé dans la maelstrom musical de ces années ce ne sont pas les émissions de télévision ou la radio qui ont pu vous le faire découvrir. Graham Parker est un musicien anglais, auteur compositeur, chanteur et guitariste qui débuta dans les années 60 avant de monter en 1975 un excellent groupe nommé The Rumour. Je n'hésite pas à citer chacun des musiciens car ils sont tous remarquables individuellement et fabuleux collectivement. Brinsley Schwarz et Martin Belmont sont aux guitares, Bob Andrews au clavier, Andrew Bodnar à la basse et Steve Goulding à la batterie. Et je n'oublie pas une Parker 1.jpgsection de cuivres (The Rumour Brass) du feu de dieu qui les accompagne. Le premier album Howlin' Wind sort donc en 1976 et dès le premier titre White Honey c'est le bonheur. Des guitares affûtées et limpides, une basse bien ronde, de l'orgue, une section de cuivres et cette voix rugueuse et gorgée de soul. Toute la magie de Graham Parker est dans cette soul mâtinée de rock, ces titres superbement écrits (paroles et musique) servis par un très bon groupe. Sur ce même album on se délectera aussi de Silly Things son premier single, Soul Shoes et la slide guitare, et on se met à genoux devant Don't Ask Me Questions  un des grands classiques de Parker, les guitares tissent de magnifiques solos sinueux, la voix déchirée souffre, le refrain lancinant est inoubliable, facile à reprendre en chœur avec l'artiste. « Hey Lord don't ask me questions / Hey lord ain't no answer in me ». Douze titres parfaits, complétés d'un titre bonus sur la version du CD remasterisé il y a quelques années.

La même année sort le second disque de Graham Parker Heat Treatment qui démarre sur les chapeaux de roues avec le titre éponyme et qui reste dans la veine du disque précédent, d'ailleurs ici nous avons une Black Honey, au tempo lent qui met en valeur le talent du chanteur. Là encore dix titres parfaits, complétés par une paire de morceaux bonus sur le CD, Hold Back the Night et Sweet on You sortis en single à l'époque. Toujours en 1976, sort un album Live at Marble Arch, enregistré en public Parker 2.jpgcomme son titre l'indique, destiné à la promotion radio il n'était pas facile à se procurer mais il nous livrait le groupe en plein exercice face à un public.

J'évoquerai rapidement le disque suivant, paru en 1977, Stick To Me. Rapidement, car je ne l'ai plus écouté depuis plusieurs dizaines d'années, revendu avec toute ma collection de vinyles. Ces premiers disques de Graham Parker je dois l'avouer sont assez difficiles à se procurer en CD car les marchands Fnac ou Virgin n'en ont pas souvent en bacs et - même si je ne suis pas encore adepte de l'achat par Internet - sur le Net les stocks sont souvent en rupture. Moralité, si j'ai pu récupérer les deux premiers, ce Heat Treatment me manque cruellement ne serait-ce que pour le souvenir d'un The Heat in Harlem qui hante ma mémoire mais j'ai bon espoir de l'acquérir un de ces jours.       

Graham Parker continue toujours sa carrière, sans la Rumour, et sort des CD plus ou moins confidentiellement même s'il y a toujours de belles perles, Squeezing out Sparks (1979), The Mona Lisa Sister (1988) etc.