Le coup d’envoi

Le coup d’envoi des fêtes de fin d’année vient d’être donné samedi matin, avec la kermesse organisée par l’église Saint-Thibaud. Comme tous les ans, à la même époque, c'est-à-dire le dernier week-end de novembre, l’église à deux pas de chez moi, organise une vente de charité dans sa crypte durant ces deux jours.

Une vente que je ne raterais pour rien au monde, car j’y fais chaque fois emplettes de piles de bouquins pour pas cher. Hier samedi, dès l’ouverture à dix heures, je me suis précipité sur le stand bien connu maintenant et j’en ai rapporté une dizaine de bouquins de poche pour la somme astronomique de deux euros ! De la lecture en perspective pour quelques semaines.

Si vous saviez le plaisir que je retire de ce genre d’achat, vous m’envieriez. Fouiller à quatre pattes sous les tréteaux, dans les cartons de livres dépareillés et non classés, au coude à coude avec les acheteurs concurrents, c’est pourquoi il faut venir le matin avant l’afflux de la fin de journée, déplacer des piles de bouquins sans intérêt pour mettre à jour une pépite, s’arrêter devant un titre en hésitant car je ne me souviens plus si je l’ai lu, quel bonheur. Le plaisir de tomber sur un ouvrage auquel on n’aurait pas pensé en venant, la tentation de lire un bouquin d’un écrivain dont on parle et qui n’est pas ma tasse de thé a priori, mais pour cette somme je peux faire un effort, quel plaisir. Un roman dans une vieille édition de poche et qui n’est plus disponible aujourd’hui dans le commerce. La chasse aux affaires est un vrai sport.

Les vendeurs vous poussent au vice avec une amabilité désarmante, « Si vous en prenez cinq, je vous fais une réduction », « Vous pouvez passer dans la petite pièce derrière, il y a plein de cartons pas encore déballés ». Comment ne pas céder et surtout pourquoi résister à la tentation ? Là aussi les voies du Seigneur sont impénétrables.  

La suite du programme est simple autant qu’immuable. Dès les premiers jours de décembre, les employés municipaux qui ont déjà presque terminé d’installer les décorations lumineuses, illumineront la ville à la tombée du jour. Quant à moi je vais pouvoir entreprendre la rédaction de ma lettre au Père Noël et penser au cadeau de ma douce, sans oublier d’envisager le menu du réveillon car l’important c’est l’essentiel et il faut s’y prendre à l’avance !