16/01/2015
Chantons sous la douche
Je ne sais pas si vous chantez sous la douche mais vous vous êtes sûrement déjà surpris à siffloter une chanson, inconsciemment, en pratiquant une activité quelconque. Dans cette situation, ce qui étonne le plus, c’est qu’il s’agit souvent d’une chanson soit d’un artiste que vous n’aimez pas particulièrement, soit d’un de vos chouchous mais d’une de ses œuvres qui ne soit pas la plus réussie qu’il ait faite. Le cerveau est un machin bizarre dont on aurait du mal à se passer mais qui nous étonne tous les jours.
Je ne vous dirai pas ce que je sifflote dans la rue quand mon inconscient prend les commandes, car la honte me vient au front lorsque j’y songe. Par contre, je vais vous citer celles que j’aime entonner quand c’est moi qui actionne le juke-box mental. Je vais me limiter à trois chansons, de trois artistes différents parmi mes préférées.
Prenons les Beatles pour commencer. Il est certes difficile de trouver une mauvaise chanson dans leur répertoire, mais celle que j’adore, Penny Lane, n’est pas non plus leur meilleure. Pourtant, elle est rattachée à tant de souvenirs. Sortie au printemps 1967, elle me rappelle mes chaussettes orange et la première mini-jupe aperçue à mon plus grand ébahissement dans les rues d’Herblay où je résidais alors. Penny Lane, c’est le printemps, la sève qui monte et la joie de vivre quand on est adolescent…
Mon second titre préféré, je le dois aux Rolling Stones. Il date de 1966 et paradoxalement, c’est plus la photo de la pochette du 45tours que la musique qui m’avait frappé. Have You Seen Your Mother Baby Standing In The Shadow ? offrait la particularité extravagante de montrer les Stones travestis en femmes. Rien que ça et à cette époque, ce n’était pas rien. De plus, moi qui ne parle pas anglais, je pouvais chanter une longue phrase « dans le texte » ! Comme le rythme est particulièrement rapide, j’avais là un excellent rock, provocant au possible et parfait pour le jeune rocker en devenir que je pensais être.
Ma troisième chanson, c’est du Jimi Hendrix, Burning Of The Midnight Lamp. Elle date de 1967, vous constatez que ce sont mes années initiatiques. Celle-là je ne la chante pas, associée à des moulinets de bras dans la grande tradition de l’air guitar, je la restitue par des « ouin, ouin » obtenus par des trémolos de glotte saisissants de ressemblance avec la guitare et la pédale wah-wah qui en font son grand intérêt. Un must quand je suis en forme.
05:00 Publié dans Musique | Tags : beatles, rolling stones, jimi hendrix, orange | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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