18/02/2007
Bruxelles et Bruges 1998
LUNDI 4 MAI : Départ de la gare du Nord à 10h du matin par le TGV Thalys qui nous largue à Bruxelles en moins d'une heure trente. Une correspondance immédiate, par un train plus traditionnel, nous conduit à Bruges en cinquante minutes pour notre première étape. De la gare nous rejoignons notre hôtel à pied, dans le centre de la ville. Il y a du soleil ce qui est inespéré vu le temps qu'il faisait ces derniers jours. Notre sac à peine posé dans la chambre, nous ressortons en quête d'un petit casse-croûte. Dans un restaurant proche, un menu mystérieux s'avère être une "piérade" copieuse. Aux murs de l'établissement, portraits de musiciens et en fond sonore une musique classique qui facilite une douce digestion. C'est très reposant. Le restaurant s'appelle le 'T Mozarthuys.
Visite de la ville avec ses canaux célèbres et ses chocolatiers (les premiers de notre long week-end) qui font saliver Annette.Arrêt d'urgence dans une patisserie, pour une part de tarte aux pommes nappée d'amandes pilées. Pas mal.Le Béguinage, comme une île, ceinturé d'un canal et de pelouses offrant un asile aux cygnes et aux canards. Aux terrasses des cafés, rougis par le soleil, les touristes éclusent des bières blondes et mousseuses qui leur font des moustaches blanches et les yeux humides de reconnaissance. Coup d'oeil aux boutiques de dentelles, une spécialité Brugeoise. Impression de déjà vu qui me rappelle notre voyage à Venise. Nous retournons à l'hôtel (Romantic Pandhotel) par les rues pavées de cette charmante ville. Petite chambre-boudoir avec une sorte de dais fleuri au-dessus du lit et des coussins brodés sur le couvre-lit assorti. Coquet et chaud, tout l'hôtel respire le calme bourgeois mais sans ostentation. Après une pause, nous ressortons visiter le Bruges non-touristique, des maisons ordinaires avec des gens qui vaquent à leurs occupations, des commerces de quartier. Nos pas nous conduisent en bordure de la ville où se dressent des moulins, magnifiques sur leur monticule de pelouse, en plein soleil, le long d'un canal.
Plus tard, une gueuze et un lait fraise en main, attablés en terrasse, nous regardons passer distraitement les calèches pour touristes. Un petit tour de la place et elles s'éloignent par les ruelles adjacentes, dans le clip-clop des sabots des chevaux sur le pavé. Le soir, nous dînons près de l'hôtel, d'une omelette au jambon avec des frites pour moi, d'une salade de flétan fumé pour Annette. Je ne prends pas de dessert !!
MARDI 5 MAI : Petit-déjeuner à 8h. Superbe buffet de cochonailles, fromages et café. Gavés nous retournons digérer dans notre chambre. La matinée se passe à déambuler au hasard des rues, si possible au soleil. Longue halte sur la place Markt, près de l'arrêt des calèches, pour regarder les chevaux. Dès que le soleil se cache, il fait un peu frais et vers midi, une brasserie de la place nous offre un repas chaud bien venu. Spaghettis à la crème avec jambon et champignons et une part de tarte aux pommes. Retour à l'hôtel où nous reprenons nos bagages et en avant pour notre seconde étape : Bruxelles.
Le trajet en train dure moins d'une heure, arrivés gare du Midi nous décidons de rejoindre notre nouvel hôtel, le Queen Ann, à pied. C'est un peu loin d'après le plan, mais Annette insiste et ça permet une première approche de la ville. Hélas ! Le parcours n'est pas très intéressant, ce ne sont que grands boulevards tristounets et pauvres, semés de commerces de soldeurs ou d'épiciers maghrébins. Le ciel devient menaçant et notre destination nous semble bien lointaine ce qui justifie un arrêt dans une brasserie du boulevard Anspach pour un lait fraise (la boisson à la mode ce week-end là !) et une Stella. Enfin, nous atteindrons notre lieu d'étape et c'est la déception. Après le mignon petit hôtel de Bruges, ici, c'est succint et vulgaire, la fenêtre donnant sur le boulevard passager. Douche, repos et en route sous une faible pluie pour notre première sortie dans la capitale belge. Place de la Monnaie puis la Bourse par Kleerkopers Straat, longue rue piétonnière de commerces comme on en voit dans toutes les grandes villes : C&A, La Redoute , Mark & Spencer... fringues et accessoires. La rue est défoncée, les sacs poubelles jonchent le sol, c'est sale et triste. De la Bourse nous rejoignons la Grand Place par la rue Au Beurre. Même le soir, par un ciel couvert, la place est belle. Maison du Roi, Hôtel de Ville et Maison des Corporations. La pierre est ciselée et les façades sont enrichies de statues et de dorures. De l'ensemble se dégage une harmonie moyenâgeuse. Dans les rues attenantes, nombreux restaurants exotiques un peu vulgaires : Grecs, Libanais ou pizzérias se tassant les unes contre les autres. Le hasard (?) nous conduit devant chez Hägen-Däsz, le célèbre glacier, et Annette déclare vouloir consommer une grosse glace en guise de repas ! Chose dite, chose faite et la mignonne de s'engloutir sa crème glacée ! Au retour, nous nous égarons un peu dans des rues passablement glauques, mais de cabarets pas très reluisants en filles de joie pas très gaies, nous retrouvons notre hôtel.
MERCREDI 6 MAI : Le buffet du petit-déjeuner est très bien et Annette y fait honneur : omelette au lard et saucisses puis jambon et fromage, un pot de café et la belle est calée. Tu m'étonnes ! Direction le musée de la Bande Dessinée , nous sommes à Bruxelles la patrie du blondinet à houpette et au clébard blanc. Etalé sur trois étages il est bien triste dans sa présentation très scolaire. Quelques planches d'originaux. A la sortie j'achète trois sous-verres de Tintin pour décorer les murs de ma bibliothèque. Dehors il bruine et il fait frais. Galeries Saint-Hubert, galerie du Roi et de la Reine. Ensuite , visite obligée pour le Manneken Pis, pauvre petit mioche en bronze, la bite à l'air dans le froid. Bon, on l'a vu! Rien à dire de spécial, on n'y reviendra plus.
Le Parlement de Bruxelles d'après mon plan se trouve tout à côté, mais nous le cherchons encore... A midi nous nous réchauffons dans une pizzéria où nous n'arrivons pas à finir notre plat de pâtes. Promenade dans la galerie marchande de la place de la Monnaie. Plus tard et ailleurs, dans une boutique Tintin, Annette achète des tee-shirts pour ses petites filles. Nous ramenons nos paquets à la chambre avant de repartir en cours d'après-midi en visite au quartier des antiquaires, aux Sablons. Hélas! C'est sous la pluie, assez forte maintenant, que nous déambulons dans les rues. Pour nous consoler, une poignée de chocolats noirs et une vraie gaufre belge au chocolat ! Et toc ! La fin de journée verra notre ardeur de visite tempérée par le froid et la pluie, aussi assez tôt, nous dînons d'une omelette, salade et fromage, puis nous rentrons nous réchauffer sous la couette....!
JEUDI 7 MAI : Il fait toujours un temps menaçant avec un vent froid et des averses de pluie. Pourtant après le petit-déjeuner, nous décidons de consacrer la journée aux antiquaires et le matin nous voit partir pour le Marché aux Puces. Sur une place, une brocante miséreuse s'étale sans vergogne, offrant ses rogatons à d'éventuels acheteurs. Dans les rues donnant sur cette place, des antiquaires et des boutiques d'art africain. Nous passons plus d'une heure dans une boutique de bibelots étalée sur deux étages et de multiples pièces. Annette qui voudrait tout acheter, se noie dans ce déluge d'objets disparates et achète un cadre en vieux bois. Nous avons vu tout ce que nous voulions voir à Bruxelles, alors nous laissons nos pas nous guider de la rue Du Fossé aux Loups à la Grande Place en passant par la rue Aux Herbes ou la rue des Bouchers. Mais toujours nous retombons sur la galerie Saint-Hubert, cette galerie marchande dans le genre Passage Verdeau à Paris. Boutiques de luxe et chocolatiers où j'achète une boîte de "pralines" (nom qu'ils donnent à leurs chocolats, par ici) pour ma soeur. L'après-midi, nous faisons un tour au Parc de Bruxelles, beaucoup plus petit que ce que nous imaginions. Quelques pelouses, un bassin et quelques bancs. Une dernière glace chez Hägen-Däsz nous tiendra lieu de dîner. De retour à l'hôtel, dans la vitrine d'une boîte de nuit, une femme assise, charmes étalés, nous sourit d'un air engageant, au grand étonnement d'Annette.
VENDREDI 8 MAI : Il est 7h quand nous nous réveillons et le soleil inonde la chambre, pas de chance c'est le dernier jour et nous devons quitter la chambre pour 11h. Après avoir déposé nos sacs à la réception, dernière ballade en ville, vers les Sablons et les antiquaires. A midi, comme il était impensable de quitter la ville sans y avoir gouté une moule-frites, nous nous installons chez Léon, le fameux ! Annette profite de l'occasion pour me renverser un verre d'eau sur les cuisses et ça l'amuse beaucoup, la coquine ! Plus tard nous prendrons le tram souterrain, place De Broukère, qui soit dit en passant n'a rien d'extraordinaire n'en déplaise à monsieur Brel, pour nous conduire à la gare. Pour passer le temps, en attendant notre TGV, une tarte au riz c'est bien agréable. Il est 16h30 quand nous quittons la capitale belge, bientôt Paris, la gare du Nord, le RER et le car pour la maison.
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