18/02/2007
Istanbul 2004
Samedi 24 avril : Le réveil sonne à 4h30 ! Train pour Paris Saint-Lazare puis le Roissy bus jusqu’à l’aéroport Charles de Gaulle. Nous devons récupérer nos billets d’avion au guichet de Pacha Tour à 8h. A l’heure dite il n’y a personne et nous attendons légèrement inquiets que le préposé arrive, ce qui ne tarde pas trop. Enregistrement des bagages puis transfert par car vers l’Airbus A320 d’Air France. Jusque là tout s’est passé à merveille. Peu de monde tout le long du chemin, ni dans les couloirs de Roissy. Dans l’avion, une allée centrale et deux travées de trois sièges de chaque côté. Nous sommes tous les deux seuls et peinards à nous partager les trois fauteuils. A 10h05 l’oiseau s’envole et le commandant nos annonce qu’il fera beau et que le vol durera 2h50. A l’heure du repas le plateau est copieux : terrine de poisson sur lit de pâtes, escalope de volaille pommes de terre et haricots verts, deux morceaux de fromage et beurre, en dessert un excellent crumble aux fruits rouges. Boissons au choix et pain à volonté. Puis le café avec des chocolats. Calé, je m’autorise une petite sieste alors que par le hublot j’aperçois le soleil qui irise les nuages. Arrivée à l’aéroport Atatürk. Le voyagiste Pacha Tours nous attend et nous conduit à notre hôtel en minibus. Le centre ville est à 25km et nous traversons des banlieues tristes mais d’après le guide la location dans ces immeubles est très chère, car les bâtiments sont assez récents et offrent plus de commodités que les vieilles maisons délabrées du centre historique d’Istanbul. Premiers minarets minces et pointus dressés au côté des mosquées grises. Nous longeons la mer où des tankers, masses métalliques imposantes n’égaient pas le paysage. Nous entrons enfin dans la vieille ville par un dédale de ruelles plus ou moins miteuses, encombrées de gens qui travaillent ou d’hommes qui palabrent par petits groupes. Le van a du mal à se frayer un passage mais finalement nous atteignons l’hôtel Armada à deux pas de la Mosquée Bleue et de Sainte Sophie, près d’un antique rempart byzantin qui nous sépare de la mer de Marmara. La chambre est belle et bien équipée (coffre-fort et mini bar), le personnel de l’hôtel est courtois. Il est 16h30 heure locale (une heure de plus qu’à Paris) et nous sommes un peu fatigués. Petite pause avant notre première sortie. Nous franchissons le rempart qui donne accès à la promenade du bord de mer où nous nous dégourdissons les jambes tout en profitant du soleil et de la vue sur la Marmara. Retour dans la ville par le quartier de Sultanahmet. Nos pas nous mènent à la Mosquée Bleue. Un jeune homme sympathique s’impose comme guide bénévole et nous fait visiter la mosquée. A l’entrée, distribution de sacs en plastique pour y déposer nos chaussures et à la sortie on rend les sacs. Nous déambulons en chaussettes sur les tapis pour admirer les murs et plafonds mosaïqués de faïence verte ! Le bleu évoqué dans le nom de la mosquée provient des vitraux qui aujourd’hui n’existent plus. Quelques fidèles à genou , prient leur dieu. Notre guide nous montre la fontaine réservée à l’imam pour ses ablutions (front, mains et avants bras, pieds), les fidèles peuvent se laver les pieds à l’extérieur, des robinets sont alignés sur un mur protégé par un toit. En sortant de la mosquée nous pouvons admirer les six minarets caractéristiques et exceptionnels réservés aux mosquées les plus sacrées. Notre guide refuse un pourboire mais tient à nous montrer une boutique de tapis, car c’est en réalité un rabatteur pour ce commerçant. Dès lors, nous serons interpellés sans arrêt pour entrer dans les boutiques et acheter. Dans ce quartier ce sont les tapis et les mosaïques qui dominent et tous les marchands nous abordent en un français poli pour nous fourguer leurs articles. Retour à la mosquée aux six minarets pour prendre quelques photos d’extérieur. De nouveaux guides nous collent au train, nous racontant leur vie en France pour nous attendrir. Ca devient vite pénible de se traîner cette meute ! Annette s’amuse de mon désarroi, car ils ne s’adressent qu’à moi ! La journée a été longue, il est temps de songer à dîner et pour ne pas nous compliquer la vie, nous rentrons à l’hôtel. Bonne pioche ! Le restaurant est en terrasse couverte, sur le toit. A la lueur des bougies et d’éclairages indirects, nous mangeons en dominant la Marmara d’un côté et la Mosquée Bleue de l’autre. A un moment, la voix du muezzin s’élèvera des deux milles mosquées de la ville pour nous rappeler que nous sommes en terre islamique. Des albatros et des corneilles mantelées nous survolent tandis que nous avalons notre kebab (brochette) au yaourt avant de terminer par un baklava délicieusement sucré en dessert (feuilleté au miel et purée de noisettes). La première nuit commence, il n’en reste plus que mille …
Dimanche 25 avril : Premier petit-déjeuner, le buffet est original, fruits secs (figues, mûres …) fromages divers, saladier de tomates et jattes d’olives ou condiments divers ; des feuilletés chauds au fromage et dans un grand récipient du miel en rayons directement tirés de la ruche, la trace des alvéoles est encore visible. Nos avons très bien dormi, l’hôtel est très calme et nous n’avons entendu aucun bruit. Dans le grand hall d’entrée de l’Armada, un bassin où de grosses tortues s’empilent les unes sur les autres et dans un coin, un musicien assis sur une chaise dispense une musique à la tonalité orientale sur un instrument à cordes. Ce matin à 8h le ciel est bleu et le soleil brille. Nous quittons la chambre vers 9h00 pour trouver un point de change qui me permettra de convertir mes euros en livres turques, hélas ! nous sommes dimanche et tout est fermé. Un premier essai dans un distributeur automatique s’avère négatif car la machine ne fonctionne pas. Je tente ma chance une seconde fois mais là, la machine enregistre ma demande sans me donner l’argent ! Serai-je néanmoins débité ? Je le saurai lors de mon prochain relevé … dans l’immédiat c’est agaçant et j’ai les boules ! Un arménien témoin de la scène me laisse entendre que c’est pratique courante par ici : un employé trafique la machine et récupère les billets le lundi matin ! Charmant ! Nous remontons Divanyolu Caddesi artère importante empruntée par le tramway puis nous longeons le Grand Bazar fermé le dimanche lui aussi, enfin nous atteignons la Mosquée Neuve (Yeni Cami) qui date quand même de 1597, située devant le pont de Galata. Sous une tonnelle nous dégustons un thé que je paie en euros et la monnaie m’est rendue en livres. Pour les calculs de conversion c’est assez pénible car 1 euro = 1,6 millions de livres ! Par exemple, une bouteille d’eau minérale coûte 1 million de livres. Aujourd’hui dimanche il y a du monde dans les rues mais les hommes restent très largement majoritaires. Les femmes sont vêtues de manière très disparate, certaines sont enfouies dans un tchador (vêtement noir qui cache tout sauf le visage), d’autres ne portant qu’un hidjab (foulard islamique) enfin il en est qui se promènent habillées en jean. Nous passons devant la gare ferroviaire qui jadis était le terminus de l’Orient Express, rien que le mot suffit à évoquer cette atmosphère de luxe anglais et d’exotisme avec un nuage de mystère causé par l’espionnite qui régnait dans la ville cosmopolite … Aujourd’hui cette gare n’est plus qu’une vulgaire station pour des trains de banlieues bondés de travailleurs. Enfin, nous approchons des quais et du pont de Galata qui enjambe la Corne d’Or, reliant la vieille ville à la ville plus moderne. De nombreux bateaux assurent la liaison entre les deux rives tels des taxis de la mer et les foules en montent ou en descendent dans une effervescence bon enfant. Des pêcheurs amarrés près du pont vendent des sandwiches de sardines grillées sur les braises entre deux tranches de pain garnies d’un oignon cru. C’est simple mais excellent. Alors que nous mastiquons notre repas dans la fumée tourbillonnante du grill où les poissons morts exhalent leur fumet caractéristique, je suis abordé par un brave gars qui me parle de la France avec ses pauvres mots, puis m’inscrit son nom et adresse sur un bout de papier trouvé au sol afin que je lui envoie une carte postale de Paris. Au milieu de cette foule, des vendeurs poussent de petites carrioles vitrées, proposant des petits pains ronds en couronne garnis de graines de sésame (des simits) ou bien encore des beignets de la même forme et dégoulinant de miel. Ici on ne fait pas de chichis, le client prend son petit pain, le tâte pour en vérifier la cuisson et si elle ne lui convient pas, il en essaie un autre … Le pont de Galata a deux niveaux, l’un pour la circulation automobile et les piétons, l’autre en dessous, où sont installés des commerces, surtout des restaurants ou cafés où l’on sirote un thé en regardant passer les bateaux avec les minarets en arrière plan. A l’étage supérieur les pêcheurs sont légion et ça semble bien mordre, nombreux aussi ce qu’à Paris on appelle marchands à la sauvette, qui proposent des piles, des pistaches ou plus étonnant, sont accroupis devant un pèse-personne attendant le client anxieux de son poids ! ? Nous traversons le pont et escaladons la colline jusqu’à la Tour de Galata. Du haut de la tour le panorama est exceptionnel sur les mosquées aux minarets à pointes dorées du vieil Istanbul, le Bosphore et les îles. Retour dans la vieille ville pour déambuler dans les ruelles étroites qui ceignent le Bazar Egyptien. La foule est dense et chaque ruelle est spécialisée dans un commerce, épices, ustensiles de cuisine, vêtements (on essaie son pantalon en pleine rue). Certaines petites rues frôlent le sordide, on y trouve des fripes ou bien encore des DVD de filles à gros seins et des plaquettes de pilules bleues de Viagra. Au milieu de toute cette agitation, un commerçant pousse sa charrette de fruits et légumes ou son bric- à-brac de droguerie, car le turc aime pousser ou tirer des carrioles, des diables ou de petites charrettes. Et quand il ne pousse pas, il discute en groupe au milieu de la chaussée sans faire un effort pour laisser passer les nombreux taxis jaunes (comme à New York, sauf qu’ici ce sont des Fiat) qui constituent le gros de la circulation automobile d’Istanbul. Comme les rues montent et descendent en permanence (la ville est construite sur sept collines comme à Rome) et qu’elles sont dans un piteux état (euphémisme) c’est assez bordélique au niveau circulation. Nous achetons un jus de cerises à un marchand ambulant, réservoir sur le dos et verres en plastique à la ceinture avant de rentrer à l’hôtel vers 16h pour une pause et une douche, car il fait très beau encore. Nous ressortirons en fin d’après-midi pour une longue promenade imprévue à travers un parc (le parc entourant le Palais de Topkapi) à la pointe de la ville, puis la Alemdar Caddesi nous ramène près de Sainte-Sophie où nous dînons merveilleusement : mezze (assortiment d’entrées froides : fromage blanc aux herbes, feuilles de vignes farcies, aubergines en purée, petits poissons marinés …) brochettes d’agneau succulentes et comme dessert un riz au lait extraordinaire (sütlaç) complètement différent de celui connu en France. Le thé, dans de petits verres, est offert. L’addition pour deux se monte à 46 millions ! Ah ! Ah ! En sortant du restaurant il fait déjà nuit et la Mosquée Bleue éclairée discrètement est superbe, survolée par les mouettes blanches qui planent entre les minarets.
Lundi 26 avril : Quand nous descendons au restaurant pour le petit-déjeuner, surprise ! C’est fermé ! Nous tentons notre chance en montant au 3ème étage, sur la terrasse. Bonne pioche, aujourd’hui c’est là que ça se passe et il est bien agréable de boire son café en contemplant la Mosquée Bleue ou bien la mer. Un goéland installé derrière la vitre nous regarde déjeuner. Ce matin le ciel est couvert mais le soleil ne semble pas très loin. Sortie en direction du Palais de Topkapi situé au milieu d’un grand parc. La visite comprend différents bâtiments (salle du trésor, harem etc…) et pour chacun un billet d’entrée. Le coût est relativement élevé et nous n’avons pas assez de temps pour nous lancer dans cette assez longue visite. Nous faisons donc l’impasse sur le trésor immortalisé dans le film de Jules Dassin (un poignard dans un fourreau d’or et de diamants ainsi que le Kasikçi un diamant de 86 carats). Nous continuons notre promenade et dès que je tombe sur une boutique de change, je convertis mes euros et me retrouve en possession d’une liasse de billets pour une valeur de plusieurs centaines de millions de livres turques. Direction le Bazar Egyptien près du Pont de Galata et des embarcadères. Passé la grande arche en pierre, le toit voûté protège les commerçants des intempéries et chaque allée propose surtout des pyramides colorées d’épices (piments, cumin, gingembre …) des fruits secs (noisettes, pistaches, amandes, pignons…) ainsi que des thés ou des loukoums vendus au poids. On trouve aussi des bijoux ou des pipes à eau. Les marchands devant leur boutique, sous les chapelets d’herbes ou de piments entiers qui sèchent nous hèlent. Après le Bazar Egyptien, le Grand Bazar nous happe inexorablement et bien que nous sachions très bien qu’il n’est devenu qu’un supermarché pour touristes il conserve un prestige mystérieux où l’occidental espère et craint se perdre. Les fantasmes mis de côté, il est impossible de s’y perdre car si les allées sont effectivement très nombreuses, elles sont articulées autour d’un axe central et plusieurs portes en pierre permettent de s’en échapper. Ici encore, les commerces sont regroupés, ici une allée de fabricants de cuir, là des tissus multicolores et brillants, par là des échoppes de joailliers ou bien des bibelots, dans cette autre travée des onyx et tout au fond là-bas, des lampes en verre de toutes les couleurs à suspendre. La foule n’y est pas si dense que je le craignais et la lumière douce et chaude rend féerique le moindre objet sans valeur réelle mais qui ici, dans ce décor oriental est magnifié. Nous cédons pour le plaisir de l’achat, du marchandage vain, le vendeur attend ma proposition, je sais qu’il sait que je l’attends et de toute façon, quelque soit le rabais obtenu, je paierai bien trop cher ce bibelot qui ornera une étagère de ma bibliothèque. Néanmoins nous sommes tous les deux satisfaits, lui pour la poignée de livres qu’il enfourne dans sa poche et moi pour le souvenir que j’emporte dans ma mémoire. Au détour d’une allée, un petit escalier de bois permet d’accéder à une niche installée sous la voûte d’où le muezzin lance la prière, relayé par une amplification sommaire. Il y a un temps pour chaque chose, la prière pour les uns, le repas pour les autres. Je fais partie des autres. Dans une travée aussi quelconque que discrète, une échoppe de kébab, trois table en bois recouvertes d’une toile cirée et des tabourets. Nous nous asseyons, commandons nos brochettes d’agneau. Elles sont servies avec du bulgur (blé concassé), un piment vert doux et une tomate et comme toujours une corbeille de pide (galette de pain matelassé). Après un retour temporaire à la chambre pour souffler un peu et déposer nos quelques achats, nous ressortons pour une visite du marché aux livres que nous avons beaucoup de mal à dénicher, coincé entre la mosquée de Beyazit et le Grand Bazar, dans une ruelle très arpentées il faut emprunter une porte archée et grimper trois marches pour se retrouver dans une sorte de très grande cour à deux niveaux, où toutes les boutiques ne vendent que des livres ou des lithographies. Le choix est éclectique puisqu’il s’étend des manuels d’installation de Windows aux corans enluminés en passant par des volumes brochés de romans de gare. Comme partout dans cette ville, des chats typés se prélassent sur des murets ou flairent des poubelles éventrées qui laissent filer des aubaines. Nous sortons du quartier par Cadircilar Caddesi pour tomber dans une avenue plus importante Yeniçeriler Caddesi qui se prolonge par Divanyolu Caddesi ce qui nous amène au jardin fleuri à équidistance de Sainte Sophie et de la Mosquée Bleue. Halte sur un banc de bois, devant le bassin et son jet d’eau, pour admirer une fois encore cette mosquée magnifique. Le soir nous dînerons à l’hôtel car la pluie s’est mise à tomber. Il pleuvra toute la nuit.
Mardi 27 avril : Au réveil le ciel est encore bien chargé de nuages noirs prometteurs d’eau mais pourtant il ne pleut pas. Nous montons assez tôt petit-déjeuner sur la terrasse car nous avons rendez-vous à 9h dans le hall de l’hôtel pour une journée d’excursion. Un guide très sympathique va nous accompagner, nous la trentaine de touristes français regroupés à partir des différents hôtels et intéressés par cette virée, dans un français très correct et plein d’humour tout le long de la journée, nous fournissant toutes les explications historiques, culturelles ou socio-politiques assorties de commentaires personnels sur ce que nous aurons l’occasion de découvrir durant ce périple. La journée commence par la visite de Sainte Sophie (Aya Sofya). Le nom ne provient pas d’une sainte locale, mais du mot grec signifiant Sagesse Divine. Le bâtiment devenu musée a été le plus grand monument de la chrétienté durant dix siècles (la basilique Saint-Pierre de Rome ne fut commencée qu’au XV ème siècle) avant d’être transformé en mosquée en 1453 et c’est en 1935 que la mosquée devient musée à la demande d’Atatürk. Puis le car nous dépose à la gare maritime près du Pont de Galata où nous embarquons sur un navire confortable. Le bâtiment bien trop grand pour nous, permet de prendre ses aises. Assis confortablement avec un verre de thé, à l’abri des embruns derrière les vitres, nous voguons sur le Bosphore, passant devant le palais de Dolmabahce et les yalis (maisons en bois). D’un côté les rives sont européennes, de l’autre c’est l’Asie. Nous passerons sous deux ponts suspendus qui relient ces deux continents avant de nous amarrer à l’entrée de la mer Noire après deux heures de navigation tranquille. Déjeuner dans un restaurant de spécialités de poissons qui fait face au détroit donnant sur la mer Noire. Un gros navire attend son tour pour redescendre le Bosphore car la circulation maritime est à sens unique, régulée par une autorité supérieure qui gère alternativement le trafic montant et descendant. Nous reprenons le car qui nous attendait et nous ramène vers le nord du vieil Istanbul. Sur le trajet, bidonvilles de maisons construites par leurs habitants, étages après étages. Dans un champ des buffles paissent. Nous arrivons à l’église de Saint-Sauveur-in-Chora (chora = champs). Eglise devenue mosquée puis musée, elle est si vieille qu’on ne connaît pas exactement la date de sa construction, par contre elle permet d’y admirer des peintures murales et des mosaïques superbes, parmi les plus belles du monde byzantin. Dernier trajet en car, dans la circulation difficile de la vieille ville, jusqu’à un marchand international de tapis. Confortablement installés dans un grand salon, un nouveau verre de thé à la main, on nous présente en français, la fabrication artisanale des tapis et les différentes qualités des Kilims aux tapis de soie. Bien entendue la démonstration se termine par une proposition d’achat offrant toutes les facilités de paiement et d’exportation. Enfin quartier libre pour la visite du Grand Bazar situé à deux pas. Nous connaissons déjà l’endroit, aussi nous rentrons directement à notre hôtel, car il recommence à pleuvoir et il ne fait pas très chaud. Nous ne ressortirons que pour le dîner, dans un restaurant sympathique du quartier de Cagaloglu. Bar grillé, agneau encore, petits légumes variés, grosse tranche de pide et baklava en dessert.
Mercredi 28 avril : Après une dernière bonne nuit de sommeil, car on dort très bien ici, aucun bruit de voiture ou de tuyauterie, il pleut toujours quand j’ouvre les rideaux. De la terrasse où nous petit-déjeunons, le paysage est tout gris excepté les pointes dorées des minarets. Dernière virée dans le Grand Bazar (un véritable aimant !) où Annette achète un foulard vert, nous revisitons la Mosquée Bleue au calme, sans être interpellés par les marchands ambulants peu nombreux à cette heure et par ce temps anti-touristique. J’échange mes livres turques contre des euros et avec les pièces qui ne sont pas reprises, nous achetons des petits pains au sésame (simits) et une grosse brioche tressée et sucrée. Retour à l’hôtel par un marché de quartier qui a dressé des bâches en travers de la rue pour abriter les étals des marchands de légumes, de fruits secs et de fromages. Le mini bus de Pacha Tours vient nous chercher en fin de matinée pour nous mener à l’aéroport et nous faciliter le contrôle des bagages, après, l’attente dans la salle d’embarquement sera longue avant de monter dans l’Airbus A320 du retour sur Paris … Hoscakalin ! (au revoir !)
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